C’est au printemps que nous avons rencontré Nicolas Seigneur et Grégory Duwez, respectivement directeur et directeur financier de l'entreprise GRIM à Prouvy. L’entreprise recrutait alors cinq désamianteurs. C'est une profession qui peut souffrir d’une mauvaise image en raison des protocoles contraignants liés aux missions, souligne Stéphanie Raspilair, coach à la Maison Nord Emploi de Valenciennes. 

Pour embaucher les meilleurs candidats, l’entreprise GRIM collabore régulièrement avec les équipes de la Maison Nord Emploi de Valenciennes. Mais c’était la première fois que Nicolas Seigneur participait à "Un panier pour l’emploi", une séance de basket-ball réunissant 50 allocataires et douze entreprises, avant des entretiens en tête-à-tête. 

Une formule visiblement gagnante : Nous avons repéré des candidats le matin et notre première impression s’est confirmée l’après-midi, notamment avec l’un d’entre eux, que nous venons d’embaucher, témoigne le chef d’entreprise. 

La recette du succès : des allocataires et des recruteurs impliqués 

Cette nouvelle méthode de recrutement basée sur le sport et l’échange tend à se démocratiser. Les candidats sont plus à l’aise et les échanges s’en trouvent favorisés, explique Patricia Batailler, responsable du service relations aux entreprises de la Maison Nord Emploi de Valenciennes. 

Le succès de cette opération tient également au fait que nous la réservons exclusivement aux allocataires coachés à la MNE. Le taux de présentéisme est proche des 100%. Du côté des employeurs, là encore nous choisissons des entreprises ouvertes à l’inclusion et prêtes à en découdre sur un terrain de sport.

Avec des candidats préparés et des entreprises engagées, les interactions sont plus fluides et l’on compte une moyenne de 50% de retour à l’emploi à l’issue de ces job dating. Une aubaine pour GRIM : Le métier de désamianteur nécessite une formation obligatoire de quatre jours ainsi que la signature d’un CDI. Nous ne pouvons pas nous tromper, reprend Nicolas Seigneur. 

Coaché à la MNE de Valenciennes par Stéphanie Raspilair, Stéphane Blary avait été positionné dans le groupe de Nicolas Seigneur car il correspondait au profil recherché. Monsieur Blary a exercé cinq ans dans l’armée, une expérience utile pour le respect des consignes de sécurité, se souvient la coach.

Lorsque nous l’avons reçu pour un deuxième entretien, il s’est montré toujours aussi motivé et nous lui avons fait confiance. Et nous avons eu raison !, conclut le chef d’entreprise.