Le jour s’éteint doucement. Petit à petit, le bleu du ciel laisse place à un noir profond, parsemé ici et là de quelques milliers d’étoiles visibles à l’œil nu. Le public observe alors ces innombrables soleils lointains, et presque instinctivement, son imagination se met en branle.

On se met à tracer de fines lignes entre les étoiles. À y voir des dessins. Des personnages, des objets, des créatures. Tout devient soudainement possible. 

Dans un grand nombre de cultures actuelles ou passées, les humains ont spontanément associé astronomie et mythologie, imaginant des dizaines d’histoires autour des constellations qu’ils dessinaient dans le ciel.

En Europe occidentale, ce sont plus précisément les légendes de l’Antiquité grecque qui se sont propagées de génération en génération jusqu’aujourd’hui. Et c’est en s’inspirant de ces œuvres de mythologie ancestrale que le Forum départemental des Sciences a produit, au sein de son planétarium, une séance intitulée « Les étoiles d’Hercule ».

Taureau, dragon ou lion sont autant de dessins célestes encore utilisés aujourd’hui et dont l’origine se situe, plus ou moins directement, dans les récits racontant les travaux du héros mythologique. Le but de la séance est non seulement d’initier le public à partir de 6 ans au tracé de traits entre les étoiles pour former des dessins, mais également de montrer que les constellations sont la plupart du temps reliées à des mythes, et donc à un contexte culturel.

Chaque civilisation a créé sa propre mythologie et a ensuite tenté d’y voir certains épisodes sur la voûte céleste. Véritable fenêtre ouverte sur l’Univers, œuvre naturelle à laquelle nos yeux ont accès chaque nuit ou presque, le ciel nocturne a de tout temps permis aux humains de se construire leur propre représentation du monde.