Le dimanche 20 novembre 1983, deux jours avant l’anniversaire des 93 ans de la naissance du "plus illustre des Français" disparu depuis 13 ans, la Maison natale Charles de Gaulle est inaugurée par Pierre Mauroy, alors Premier ministre et maire de Lille.

Lors de la cérémonie, le petit-fils d’un compagnon de la Libération dévoile la stèle installée dans la cour du 9 rue Princesse : il s’agit d’une sculpture en alliage cuivreux patiné représentant la tête du général de Gaulle fixée à un socle de granit.

Le granit provient du phare de l’île de Sein, détruit par les Allemands lors de l’été 1944, afin de rendre hommage aux marins sénans ayant répondu à l’appel du 18 Juin. La tête, jugée fidèle et expressive, a été sculptée en 1972 par André Journet.

Dans la perspective de l’ouverture au public de la Maison natale Charles de Gaulle, un tirage a été produit par la méthode de la cire perdue à la Fondation de Coubertin, située à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, en 1982. La date de création, la signature de l’artiste et le numéro de série (1/8) se situent sous l’oreille gauche tandis que le poinçon de la Fondation de Coubertin figure sur la nuque.

Ainsi, la sculpture présente dans la cour de la Maison natale appartient à un ensemble de huit épreuves. Trois autres tirages sont précisément localisés : le bureau historique du ministère de la Défense, l’entrée de la fondation Charles de Gaulle au 5 rue Solférino à Paris, et le porte-avion baptisé du nom du personnage historique sont les lieux d’exposition de ces exemplaires.

En 2020, la sculpture a été prise en charge par une restauratrice du patrimoine spécialisée dans les œuvres en métal. Le buste de Charles de Gaulle a ainsi retrouvé tout son éclat, une fois nettoyé des altérations que lui ont fait subir les intempéries de ces 37 années précédentes.