Thierry Levielle, habite Felleries dans l’Avesnois. Autodidacte, il consacre son temps libre à la photographie. Et pas n’importe laquelle. Celle que les jeunes de moins de 30 ans ne connaissent sans doute pas : la photo argentique en noir et blanc.

L'argentique, c’était au bon vieux temps des pellicules et des chambres noires. On développait manuellement ses photos sur un papier spécial en utilisant des bains de produits chimiques, puis on les faisait sécher. Il ne fallait pas se rater, ça coûtait un bras !

Chez lui, trônent des rayonnages remplis de livres, mais aussi des cadres, et tout l'équipement nécessaire à son art. C'est impressionnant.

"Ce qui compte, c'est l'émotion et le partage"

Je fais de la photo à l’ancienne. J’ai acheté tout mon matériel, boîtiers, matériel de développement, sur internet pour pas trop cher. Mon but, c’est de faire découvrir et de partager. Ce qu’il fait découvrir et qu’il partage, ce sont des lieux insolites en se focalisant surtout sur le côté architectural : anciennes usines, entreprises désaffectées, sites et bâtiments de l’Avesnois ou d’ailleurs, Lille, Paris, Allemagne, tout est sujet à inspiration.  

Pour moi, la photographie n’a de raison d’être que si elle se fige sur le papier. C’est très différent de la consommation que l’on fait aujourd’hui du numérique, où les photos sont regardées sur écran.

Cet art est pour Thierry une forme de nouvelle vie pratiquée sans but mercantile. Vendre n’est pas mon but. Ce qui compte c’est le partage et l’émotion que la photo en noir et blanc peut procurer.

Il a découvert les Portes ouvertes des ateliers d’artistes l’an dernier et a décidé d’y participer cette année. Pour ce faire, il ouvrira sa maison en grand pour exposer ses clichés dans son salon, et fera aussi visiter sa cave où il a installé son studio.