Son palmarès

À 30 ans, Ségolène Lefebvre affiche un très beau palmarès chez les professionnelles. Depuis 2015, 18 combats pour autant de victoires, dont un KO ! La Douaisienne, entraînée par Robert Pantigny, détient actuellement la ceinture mondiale WBO des poids super-coqs (-55,3 kg) acquise le 20 novembre 2021.

Fin novembre 2023, à l'Hippodrome de Douai, elle a défendu avec succès son titre pour la troisième fois consécutive. Chez les amateurs, la boxeuse douaisienne a connu l’équipe de France, et enregistré une cinquantaine de combats pour une quarantaine de victoires, résume-t-elle. Également championne de France à plusieurs reprises et championne d’Europe.

Son quotidien

C’est entraînement, matin et soir forcément quand je suis en période de préparation, sinon c’est un entraînement par jour pour garder la forme, explique Ségolène Lefebvre. Parallèlement, quand son emploi du temps de sportive de haut niveau le lui permet, la jeune femme, détentrice d’un brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport mention APT (activités physiques pour tous), intervient comme éducatrice sportive pour la ville de Douai. Elle anime des sessions autour de la boxe auprès des enfants et des adultes, mais également autour d’autres sports grâce à ma formation, précise-t-elle.

Un duel au sommet ce 13 avril 

Ce 13 avril, la boxeuse tricolore remettra sa ceinture en jeu à Manchester, lors du championnat unifié IBF-WBO qu'elle disputera face à l'anglaise Ellie Scotney. Pour ce premier championnat du monde hors de ses bases, le Douaisienne entend décrocher un double titre, ce qui ouvrirait un nouveau chapitre dans un parcours déjà hors du commun. 

Ses objectifs

Ségolène Lefebvre est ambitieuse et n’a peur de rien. Son rêve ? Si à court terme, elle compte bien unifier sa ceinture WBO avec la ceinture IBF, sur le long terme, elle ne cache pas sa volonté d’unifier les quatre ceintures : la WBO, l’IBF, la WBA et la WBC. Ça n’a jamais été réalisé par une Française, détaille-t-elle. Si aujourd’hui, notre interlocutrice a repris le chemin de la salle à raison d’un entraînement par jour, elle pourrait très rapidement réajuster son programme, et passer à deux sessions quotidiennes.

Sa flamme

C'est mon entraîneur qui est à l'origine de tout ça, mais je n’étais pas au courant !, sourit la jeune femme qui l’a appris de la bouche même du président du Département Christian Poiret. Il me l’a dit le jour de la pesée officielle de mon championnat du monde cet automne, donc la veille du combat, c’était une belle surprise !, glisse-t-elle. De là à imaginer une motivation supplémentaire pour son combat du lendemain, il n’y a qu’un pas…

C’est vraiment une fierté de porter la flamme olympique, et de pouvoir participer au plus grand événement sportif de la planète, insiste la boxeuse. Même si ce n’est pas en tant qu’athlète, mais en tant que relayeuse, ça reste un immense plaisir, sans oublier que ça va mettre le Douai boxing club sous les feux des projecteurs, conclut-elle.