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23 février 2020

Sécurité routière : comment nous vous protégeons sur les routes

Dès 2020, le Nord triple son budget alloué à la sécurité routière. Parmi les priorités : l'identification et le traitement des zones accidentogènes, grâce à une véritable expertise développée au sein de nos services. Illustration dans le Cambrésis.

Petit-Sancourt, sur la RD 643 entre Douai et Cambrai, à deux pas de l’ex-base aérienne 103. Ici transitent chaque jour plus de 12 000 véhicules, dont 21 % de camions. 

A cet endroit, nous n’avons constaté ces dernières années qu’un seul accident. Mais plusieurs automobilistes étourdis ont emprunté les chaussées à contre-sens, sans compter des refus de priorité, expose Arnaud Giuliani, responsable adjoint de l’arrondissement routier de Cambrai.

Sans attendre un nouvel accident, il a été décidé d’améliorer la lisibilité du carrefour.

Notre objectif est de toujours nous mettre à la place des usagers, pour mieux comprendre ce qui peut leur poser souci

Arnaud Giuliani

A Petit-Sancourt, de grands panneaux « sens interdit » sur fond jaune fluo ont été posés et des panneaux de limitation de vitesse clignotants, ont été ajoutés. Les îlots directionnels ont été modifiés et des obstacles ont été supprimés afin d’améliorer le champ de vision des usagers de la route.

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Le revêtement de la chaussée a aussi été refait avec un marquage au sol visible de nuit et par temps de pluie.

De tels aménagements ont valeur d’exemple pour l’ensemble des services de la voirie du Département, qui réalisent des opérations similaires dans chaque territoire.

Le coût moyen de la sécurisation d'un carrefour s'élève à environ 200 000 euros. 

Siréo, outil d’aide à la décision

En matière de sécurité, les interventions ne se font pas au doigt mouillé. Depuis 2016, nous avons déployé l’application Siréo, un outil de gestion et de connaissance du patrimoine routier, permettant notamment d’accéder à la cartographie de chaque portion de route départementale et d’y entrer toutes les données sur l’accidentologie, le type d’événement, les causes, les dégâts matériels et les victimes, s’il y en a, présente Arnaud Giuliani.

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Cette base de données permet de conserver « l’histoire » d’une route et d’identifier les secteurs les plus accidentogènes, afin de planifier les interventions.

7,6 millions d'euros pour la sécurité routière

Fin 2019, le Département a souhaité renforcer son action en matière de sécurité routière en votant un budget quasiment triplé, passant de 2,8 millions d’euros à 7,6 millions pour l'année 2020.

Sur les routes départementales, il s’agit notamment de :

  • développer le suivi et l’observation de l’accidentologie,
  • définir un programme pluriannuel de sécurisation aussi bien hors agglomération qu'en agglomération,
  • veiller plus particulièrement à la sécurisation des passages à niveau,
  • promouvoir l’innovation dans le domaine de la sécurité routière.

Nouveaux dispositifs d'aide aux communes

Le Département a notamment créé un nouveau fonds d’accompagnement de des communes nordistes, pour un budget de 3 millions d'euros.

Il permettra de subventionner la réalisation d’aménagements contribuant à la sécurité sur les routes départementales en agglomération ( ralentisseurs, chicanes, feux intelligents...).

En 2020, le Nord mobilise par ailleurs près de 4 millions d'euros pour aider les villes de moins de 2 000 habitants à rénover l'enrobé des voies communales.

Ce nouveau dispositif complète l'entretien réalisé chaque année sur le réseau départemental, pour un montant de 26 millions d'euros.

Vitesse : étude et concertation

Concernant, la vitesse sur le réseau des routes départementales, les services du Département du Nord examinent actuellement les différentes hypothèses, en lien avec les statistiques d'accidentologie.

Les décisions sur ce sujet feront l'objet d'une étroite concertation avec les maires et les services de l'Etat, avant d'être annoncées dans les prochains mois. Certaines portions de routes seront peut-être relevées à 90 km/h, sur d'autres la vitesse pourra aussi être abaissée si la sécurité l'exige, a déjà fait savoir Jean-René Lecerf, Président du Département du Nord.

Pour aller plus loin