Jeunesse Éducation | Douaisis
10 août 2023

Lutter contre le harcèlement par le jeu

Au collège Théodore-Monod à Aniche, prévenir le harcèlement et le combattre, sont des priorités. Après la brigade anti-harceleurs imaginée par deux élèves de sixième l’an dernier, un jeu de plateau a vu le jour.

Baptisé "Luttons contre le harcèlement", il a été conçu sur le modèle du Monopoly® par Mathilde Dillies, professeur d’histoire-géographie. Ici, pas de maison ou d’hôtel à acheter, mais des questions très précises sur le harcèlement auxquelles il faut répondre.

Tout au long de la partie, 40 cases permettent de sensibiliser les élèves au sujet. C’est un plateau de jeu classique, avec des cases de couleur qui correspondent chacune à une catégorie de questions, explique l’enseignante. Rouge pour action, bleu pour connaissances, et vert pour vrai ou faux. Le but du jeu étant de réussir à collectionner 10 cartes, et revenir sur la case départ. Ce jeu a d’abord été testé auprès des élèves du lycée Pasteur de Somain. Grâce à leurs retours, j’ai pu affiner les règles et ajouter de nouvelles cases comme la case entraide. Quand on tombe dessus, un autre joueur doit accepter de sacrifier l’une de ses cartes pour pouvoir avancer, raconte-t-elle.

"En phase avec la loi et l’actualité"

On trouve aussi une case empathie, qui invite à évoquer une qualité chez un autre joueur, et une case confiance en soi, qui permet de mettre en avant l’un de ses propres points forts. La cinquantaine de questions sert de support pour animer les débats. L’idée, c’est aussi d’être toujours en phase avec la loi et l’actualité. Par exemple, autour de l’âge légal pour accéder librement aux réseaux sociaux, qui a évolué, poursuit Mathilde Dillies.

Pour l’enseignante, ce jeu est l’occasion d’apprendre en s’amusant. Évoquer le harcèlement de manière ludique, c’est mieux que la répression. Certaines questions peuvent paraître répétitives, comme le numéro vert à appeler, mais quand un ado lit la carte plusieurs fois, il finit par la retenir, et c’est ça le but. Chez nous, la répétition, c’est le cœur du métier, estime-t-elle.

Crédits photo : Philippe Houzé

Pour aller plus loin