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18 février 2022

Dans le Nord, la relève de la gare

De nombreuses gares ont cessé leur activité, mais elles n'ont pas disparu de nos paysages pour autant. Maisons d'habitation, locaux associatifs, restaurants, elles ont appris à vivre autrement.

Un exemple ? La gare de Jeumont, dans l'Avesnois, est longue de 150 m de long. Le Trans Europe express avait l'habitude d'y faire halte. Elle a été transformée en plate-forme d'art et de technologie numérique.

Suivez-nous pour la découvrir telle qu'elle est aujourd'hui. 

  • 1/7 - Sa façade, d'abord.
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  • 3/7 - Maintenant, l'intérieur.
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  • 6/7 - Certains détails démontrent que nous sommes toujours dans une gare.
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Pharmacie, maison, médiathèque...

À l'autre extrémité du département, la gare de Zuydcoote est devenue une pharmacie. Un joli clin d'œil à l’histoire car en 1940, on y soignait les blessés de guerre.

La belle gare de Solesmes, dans le Cambrésis, a de son côté été reprise depuis des lustres par des propriétaires privés, qui en ont fait leur habitation.

Et à Faumont, dans le Douaisis, la gare est devenue médiathèque pour la plus grande joie des 2 200 habitants. 

  • 1/11 - L'ancienne gare de Solesmes est désormais habitée.
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  • 4/11 - L'ancienne gare de Faumont est devenue, de son côté, une médiathèque.
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  • 6/11 - La gare d'Haveluy est devenue un restaurant.
  • 7/11 - L'ancienne gare de Wattrelos est devenue une école de musique.
  • 8/11 - Fresque peinte sur l'ancienne gare de Wattrelos.
  • 9/11 - La gare Saint-Sauveur de Lille est devenue un haut lieu culturel.
  • 10/11 - La gare de Zuydcoote est devenue une pharmacie.
  • 11/11 - Reconvertie en relais éco-vélo, la gare de Ferrière-la-Grande offre un site idéal... pour les cyclistes ! 

Faisons une halte à Ferrière-la-Grande. Située à proximité de la Voie verte de l’Avesnois, l’ancienne gare a été reconvertie en relais éco-vélo, où l'on propose de louer ou de réparer votre bicyclette. Pour visiter ces gares, la voie est libre ! 

Rembobinons le fil de l'histoire

Au début de la IIIe République, l'État décide de relier entre eux les chefs-lieux des cantons. On voit donc apparaître un immense réseau ferroviaire à travers tout le pays. Dès 1842, est créée la première ligne transfrontalière entre Tourcoing et Mouscron, en Belgique.

La Compagnie des chemins de fer du Nord, propriété de la famille Rothschild, naît en 1845. Elle bâtit ses gares, symboles de modernité, sur un seul et même modèle pour marquer son identité. C'est pourquoi toutes les gares construites avant 1914 se ressemblent.

Les matériaux utilisés sont les mêmes d'un bout à l'autre de la région : la brique, le bois, la tuile et des murs de 34 cm.

Les plans sont eux aussi identiques : au rez-de-chaussée, la salle des pas perdus, un guichet, le bureau du chef de gare et une chambre pour les conducteurs en transit. À l'étage, logent le chef de gare et sa famille. À proximité est installée la lampisterie, lieu de stockage des lampes à carbure ou à pétrole servant à l'éclairage des quais.

Un souffle de modernisme après la guerre

Après la Première Guerre mondiale, de nombreuses gares sont reconstruites sous l'impulsion de Raoul Dautry, architecte de la Compagnie du Nord. Il opte pour des matériaux modernes, comme le béton.

Dans les années 30, la Compagnie des chemins de fer du Nord possède avec 2 000 km de voies, le deuxième réseau ferré de France. Après 1937 et la nationalisation des chemins de fer, crises économiques, guerre mondiale et déclin des industries traditionnelles contribuent encore au déferrage de lignes. Et nombre de gares rurales se retrouvent sur une voie de garage.

Le saviez-vous ? 

Mise en service en 1848, dénommée gare Lille-Flandres depuis 1993 a été construite avec les pierres de l'embarcadère de de la gare du Nord à Paris. Aujourd'hui, elle est demeure la deuxième gare de province par sa fréquentation, après Lyon Part-Dieu. 

Crédits photo : Philippe Houzé, Dominique Lampla

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