Avec des entreprises telles que Bombardier Transport ou Alstom Transport SA, le Valenciennois affiche clairement son identité de pôle d’activité ferroviaire avec 40% de la production de trains en France. Ce secteur, en constante évolution, est une véritable locomotive économique du territoire. Les poncifs ont cependant la peau dure et l’industrie garde encore une image de pénibilité liée notamment au bruit et aux tâches répétitives.

Mais les mentalités changent et les entreprises s’adaptent annonce Pascaline Hellin, chargée d’emploi et de formation chez Sofip à Prouvy-Rouvignies. Que ce soit dans les métiers de l’industrie ou du bâtiment, la mixité est aujourd’hui l’une des valeurs phares développées par les entreprises.

Justement, dans son catalogue, cet organisme propose une formation de câbleur(se) ferroviaire qui s’adresse à tous les publics, féminins comme masculins. Financée par la Région, cette formation accueille notamment Floria Deleeuw et Séverine Dath, deux allocataires du RSA suivies par le Département, mais aussi des travailleurs en situation de handicap suivis par Cap Emploi Grand Hainaut. Depuis décembre, Floria et Séverine préparent un CCP1 électricien(ne) du bâtiment, avec une spécialisation en câblage ferroviaire. 

Élargir son vivier de talents

Ce savoir-faire nécessite patience et minutie nous apprend Floria Deleeuw. Cette mère au foyer recherchait un poste d’employée libre-service. Accompagnée par la Maison départementale de l’insertion et de l’emploi de Valenciennes, elle prend connaissance de cette opportunité qu’elle saisit sans l’ombre d’une hésitation. C’était l’occasion d’avoir une expérience supplémentaire. Et puis j’aime travailler avec mes mains et apprendre de nouvelles choses. Ici je suis comblée! se réjouit la trentenaire.

Depuis décembre, elle découvre les arcanes du câblage ferroviaire et, à terme, compte en faire sa profession. Tout ça m’a redonné confiance en moi, et en plus ça fait rêver mes 4 enfants qui disent que leur maman fabrique des trains ! ’ s'amuse-t’elle.

Un optimisme partagé par Séverine Dath qui, après un contrat de 6 ans dans un collège, connait une période de chômage puis de RSA. Suivie elle aussi par l’équipe de la MDIE, elle fait un point sur sa situation avec Christelle, sa coach. Lors d’un atelier CV, elle rencontre Floria qui lui parle de cette formation qu’elle compte suivre. Je pensais que c’était un métier réservé aux hommes mais ce n’est pas du tout le cas ! C’est ce que j’ai compris lors d’une réunion d’information à laquelle j’ai participé en novembre. Le mois suivant je débutais cette formation nous explique-t’elle.

Depuis, elle s’épanouit dans cette aventure qu’elle considère comme un nouveau défi. C’est quelque chose de reprendre ses études. Mais j’ai été choisie et j’en suis fière. Tout comme Floria, après la formation j’espère rejoindre l’une des entreprises ferroviaires du territoire.