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26 avril 2024

Brigitte Drumez : une vie au service des autres via le sport

Avec sa bonne humeur contagieuse et une énergie à toute épreuve, Brigitte Drumez accompagne les enfants malades via le sport avec « Des étoiles dans les yeux », l’association qu’elle préside depuis 16 ans. Figure de la générosité nordiste, elle portera la flamme paralympique le 25 août prochain. Rencontre.

Vous avez été sélectionnée pour faire partie des relayeurs de la flamme. Comment a débuté cette aventure ? 

Brigitte Drumez : C’est le Département, et plus précisément son service des sports, qui m’a proposé de vivre cette aventure. Après un courrier expliquant mes motivations et mon parcours associatif au comité Paris 2024, j’ai reçu une réponse positive en début d’année. Je suis heureuse mais aussi honorée d’en faire partie. 

Le sport et vous, c’est une histoire de famille ? 

B.D. : En effet ! Je suis la maman d’une ancienne championne de lutte, elle même mariée avec un lutteur. J’étais donc aux premières loges lors de leurs préparations qui s’organisent en 3 axes : activité physique, nutrition et sommeil. J’ai également un fils porteur de handicap et je sais à quel point ces 3 axes sont utiles pour se sentir mieux, physiquement mais aussi psychologiquement.

C’est ce qui vous a encouragée à créer une association axée sur le sport et la santé ?

B.D. : Exactement. Je suis à l’initiative de l’asso « Des étoiles dans les yeux » dont je suis la présidente depuis 16 ans et dont Claude Puel (ndlr : ancien entraîneur du LOSC) est président d'honneur. Notre mission est à la fois de créer des salles de sports dans les hôpitaux et de mettre à disposition des enfants malades des enseignants en APA (ndlr : des éducateurs sportifs particuliers). Rien n’est facturé aux établissements ou aux familles. Quand nous avons pris cette initiative, nous avons bousculé les lignes : à l’époque c’est soit le sport, soit la santé. C’était bien avant la prise de conscience et le sport sur ordonnance. 

En quoi consistent vos interventions dans les hôpitaux et à qui s’adressent-elles ? 

B.D. : Ce programme nommé « Sportez-vous bien !», était au début destiné aux enfants en surpoids. Il s’est très vite ouvert à toutes les autres pathologies, telles que l’anorexie, le diabète, ou le cancer. Le sport est très utile en prévention des pathologies mais aussi en accompagnement thérapeutique. Il permet par exemple d’éliminer certains effets des traitements. 

Les étoiles, vous les voyez donc dans les yeux des enfants...

B.D. : Nous sommes là pour donner de l'espoir aux enfants, y compris lorsque les diagnostics sont sévères. Je suis persuadée qu'avec des valeurs comme le respect et le vivre-ensemble, le sport est une école de la vie. D'ailleurs, le monde sportif a du cœur : nous sommes déjà parvenus à organiser des rencontres avec des grands sportifs. 

Combien d’hôpitaux avez-vous déjà équipés ? 

B.D. : Nous avons commencé par Roubaix il y a 16 ans. Depuis, nous avons équipé les hôpitaux de Seclin, Douai, Valenciennes, Calais, Lens, Jeanne de Flandre à Lille, le Centre médico-psychologique Montebello, le CHU Lille ainsi que l’hôpital maritime de Zuydcoote, à qui nous avons offert du matériel sportif, des combinaisons de longe-côte et un parcours de santé. Nous travaillons main dans la main avec les collectivités locales car les pathologies ne sont pas les mêmes dans tous les territoires. Et le Département du Nord nous soutient depuis 13 ans. 

Allez-vous suivre les J.O. de près ?

B.D. : Je serai en vacances dans le sud en camping avec télévision, guirlandes, perruques et maquillage ! Je vais créer une fan zone pour suivre et encourager les Français. Le sport fédère aussi la convivialité et le partage avec le respect de nos différences, même avec la barrière de la langue. Vive Paris 2024... et vive le sport !

Crédits photo : Département du Nord : Cédric Arnould

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