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11 novembre 2024
Le LOSC, 80 ans et tous ses crocs !
À l’occasion de la réception de Rennes (12e journée), ce dimanche 24 novembre, le Lille Olympique Sporting Club fête ses 80 ans. Coup de projecteur sur ce grand club du Nord qui depuis son retour au premier plan au début des années 2000, fait partie des équipes qui comptent aujourd’hui dans le championnat de France.
Créé officiellement le 25 novembre 1944 après la fusion de l'Olympique lillois et du Sporting-club fivois, le LOSC a connu des débuts en fanfare. Au sortir de la guerre, le club lillois écrit très vite sa légende, et fait partie des meilleures équipes de l’époque.
Dix premières années fastes avec deux titres de champions de France (saisons 1945-1946 et 1953-1954), quatre titres honorifiques de vice-champion de France (1947-1948, 1948-1949, 1949-1950, 1950-1951) et cinq coupes de France (1946, 1947, 1948, 1953 et 1955). Les "Dogues", surnom hérité des joueurs de l’Olympique lillois réputés pour leur pugnacité dans les années 1920, dominent le football d’après-guerre. Leur stade Henri-Jooris situé sur les bords de la Deûle, près du quartier Vauban, devient rapidement trop petit. À tel point qu’à cette période, les médias locaux militent déjà pour un stade de 50 000 places.
Une saison en troisième division
Le mythique Henri-Jooris, réputé pour sa ferveur, résistera jusqu’au milieu des années 1970, avant l’arrivée d’un nouveau stade de capacité à peine plus élevée, Grimonprez-Jooris, édifié à quelques centaines de mètres. La glorieuse génération des Lechantre, Baratte, Vincent, Strappe et Sommerlinck, pour n’en citer que quelques-uns, a écrit la légende du club et a désormais passé la main. Le LOSC, en proie à de grosses difficultés financières, descend une première fois en deuxième division à l’issue de la saison 1955-1956. C’est le début des années de plomb qui verront même le club relégué administrativement chez les amateurs, en troisième division (saison 1969-1970).
Si deux ans plus tard, les Lillois retrouvent à nouveau l’élite du football français, il faudra tout de même attendre la saison 1978-1979 pour connaître un semblant de stabilité au sein de l’institution. En même temps qu'elle prend ses quartiers dans ses nouvelles installations à côté de la Citadelle de Lille, celle-ci peine à enflammer durablement son public : 19 saisons consécutives en D1 sans vraiment briller, avec juste quelques coups d’éclats en Coupe de France (cinq quarts de finale et deux demi-finales). Venant timidement titiller la mémoire de ses fidèles supporters qui ne retrouvent plus à Grimonprez-Jooris l’ambiance connue à Henri-Jooris.
Deux nouveaux titres de champion de France
Finalement, le LOSC enchante à nouveau son public à la fin des années 1990 grâce au tandem Lecomte-Halilhodžić, après trois ans de purgatoire en D2, consécutifs à une sixième descente à l’échelon inférieur en 1997. Le président et son entraîneur donnent à ce club renaissant ses nouvelles lettres de noblesse. Dans la foulée, Lille se qualifie pour la Ligue des champions dès son retour au premier plan. Une première ! Les héros s’appellent Wimbée, Bakari, Boutoille, Cygan, D’Amico… À partir de cet exercice 2000-2001, le club s’installe régulièrement dans la première partie du classement, et multiplie les places dans le top 5 (à 13 reprises jusqu’à présent).
En 2002, Michel Seydoux prend la présidence. Avec lui, le LOSC s’offre dès 2007 un centre d’entraînement ultramoderne à Camphin-en Pévèle, le célèbre domaine de Luchin. En 2012, il fait sortir de terre le stade Pierre-Mauroy à Villeneuve-d’Ascq, doté de 50 000 places. Entre-temps, Rudi Garcia, ancien joueur devenu entraîneur, offre à Lille un deuxième doublé coupe-championnat en 2011, après celui de 1946.
Dix ans plus tard, Christophe Galtier (également passé par le LOSC comme joueur) et son équipe déjouent tous les pronostics pour s’adjuger un quatrième titre de champion de France. Pour ses 80 ans, le club dirigé par Olivier Létang et entraîné par Bruno Genesio, surfe sur cette dynamique : aussi performant en championnat qu’en coupe d’Europe, après avoir épinglé récemment à son tableau de chasse, lors de la première phase de Ligue des champions, le Real Madrid et l’Atlético de Madrid.
Des dogues qui, pour leurs 80 ans, n’ont rien perdu de leur mordant !
Crédits photo : Laurent Sanson et Cédric Arnould