Les élèves les verront à la rentrée. Nichés derrière un bâtiment, quatre bacs en bois ont été installés par l'association picarde des Guides composteurs de la Somme : des aérocomposteurs (ou aérofermenteurs). Avec le collège Albert Ball d'Annœullin, l'établissement de Bailleul est le premier du Département à en être équipé.

 À quoi ça sert ?

Ces aérocomposteurs serviront à recueillir les déchets du restaurant scolaire. Avec plus de 800 élèves demi-pensionnaires, environ 80 kilos de denrées alimentaires sont jetés chaque jour. Et ce, même si le collège a reçu en décembre dernier deux étoiles au label "Ici, je mange local !", gage de qualité dans l'assiette.

C'est quoi, un aérocomposteur ?

Contrairement à un composteur classique, l'aérocomposteur ne nécessite pas d'intervention pendant le processus. Un ventilateur et un système de canalisations permettent de remplacer la manipulation pour mélanger le macérât. 

Autre avantage, le compost arrive à maturation plus rapidement : entre 10 à 12 semaines pour un aérofermenteur (l'autre nom de l'aérocomposteur), contre 6 à 9 mois pour un composteur classique.

Les quatre bacs pouvant contenir 2 000 litres de compost ont coûté un peu plus de 12 000€, travaux, pose et mise en service comprise.

Et on en fait quoi, du compost ?

L'équipe enseignante du collège Deyts a à cœur de sensibiliser ses élèves aux questions environnementales et au développement durable. Des petits potagers pédagogiques et des parterres de fleurs pourront accueillir ce terreau naturel. Il servira également à l'entretien des espaces verts du collège.

Ce qui se trouve dans leurs assiettes est la première chose concrète qui touche les collégiens. La mise en place d'aérofermenteurs, de jardins pédagogiques, de ruches, de potagers… sont des actions concrètes qui les sensibilisent au développement durable. Les enfants sont souvent les porteurs de ces messages et de ces gestes écocitoyens dans leur foyer. Toutes ces actions ont du sens : le comportement des enfants et de leur famille évolue.