Culture | Avesnois, Tout le département
10 juillet 2020

Année de Gaulle : un collectionneur passionné nous ouvre ses portes

Le général de Gaulle est célébré cette année à l'occasion d'un triple anniversaire, qui culminera en novembre avec le 130e anniversaire de sa naissance. Pour l'occasion, Henri Botteau, passionné d'Histoire, nous a reçu chez lui à Marbaix. Rencontre.

Né en 1949, Henri Botteau a toujours vécu dans l'Avesnois où il consacre désormais sa retraite à sa passion : l'Histoire. Cet ancien laborantin du lycée d'Avesnes-sur-Helpe est membre de la société archéologique de la ville où il officie en tant qu'archiviste.

À peine avons-nous franchi la porte de sa maison que nous voilà propulsés dans le passé, et notamment dans la période des deux guerres mondiales. Affiches, médailles et insignes militaires, livres, drapeaux, journaux, timbres, photos, buste du général de Gaulle, ... l'homme a toujours aimé l'Histoire et a collectionné beaucoup de choses.

Dans le salon, la table ne suffit pas à contenir les innombrables documents qu'Henri Botteau a sorti pour l'occasion et qu'il commente en égrenant les souvenirs.

Quand le général de Gaulle est venu dans l'Avesnois le 26 septembre 1959, j'avais 10 ans et j'habitais Dompierre. Les enfants l'attendaient le long de la grand route, une croix de Lorraine avait été accrochée en travers de la rue. Mais je ne l'ai pas vu car je n'ai pas été autorisé à rater l'école pour y aller.

Il se souvient aussi qu'un concours de vaches avait été organisé à Avesnes-sur-Helpe le jour de la venue du Général. Et pour tous les autres détails de son passage dans l'Avesnois, Henri Botteau peut se référer aux journaux de la Voix du Nord de l'époque dont il a conservé les éditions originales.

  • 1/2
  • 2/2

"De Gaulle, c'est la paix"

À l'étage de la maison, des dizaines d'affiches d'époque nous attendent. En nous montrant celle qui annonce "De Gaulle, c'est la paix", Henri Botteau se souvient :

J'en ai collé de ses affiches ! J'avais 16 ans et un ami laitier qui était un ancien résistant m'avait entraîné avec lui. Mon père n'était pas d'accord car il me trouvait trop jeune pour m'occuper de ça. On collait nos affiches, les communistes nous suivaient et les décollaient, et nous on redécollait les leurs après. C'était rigolo !

  • 1/4
  • 2/4
  • 3/4
  • 4/4

C'était en 1965, trois ans après le référendum sur l'Algérie auquel Henri Botteau se souvient que son père avait voté "oui", et trois ans avant que son frère ne se rende à Paris pour manifester en faveur du retour de De Gaulle.

Si Henri Botteau était trop jeune pour suivre son frère aîné et pour voter, il n'en garde pas moins beaucoup d'estime pour le lillois d'origine. Oser dire non en 1940 alors qu'il était tout seul, c'était un courage énorme et on lui doit beaucoup pour ça. Et puis c'était un visionnaire. Des hommes comme ça, on en n'a plus jamais eu.

Notre passionné d'Histoire se souvient bien de la disparition du Général : J'étais au travail, un collègue est arrivé, m'a annoncé la mort de De Gaulle et s'est mis à pleurer. Moi aussi ça m'a fait quelque chose. On a pu prendre une journée pour suivre les obsèques à la télévision.

Et Henri Botteau de conclure sobrement : De Gaulle c'était quelqu'un, et c'est vraiment un personnage important de notre Histoire.

À Lille, la maison natale Charles de Gaulle fait peau neuve !

Depuis le 4 novembre 2019, la maison où Charles de Gaulle a vu le jour est fermée pour rénovation. Une collecte de dons est ouverte pour participer au financement de ces travaux d'envergure, et retrouver la maison telle qu'elle existait à la Belle Époque. Pour plus de renseignements et pour contribuer, rendez-vous sur le site de la Fondation du patrimoine.

Crédits photo : © Département du Nord, D. Lampla

Pour aller plus loin