La peinture, le dessin, le photomontage… Yves Fauvel les pratique en complément de la photographie depuis ses débuts. Artiste touche à tout, et membre actif de la Société photo-ciné de Douai, il aime particulièrement les hybridations : tel un collage, l'image brouille la piste du regard, devient énigme.

Une vie tournée vers l'art

Adolescent, Yves Fauvel débute par la peinture à l'huile, en autodidacte. Après des études de médecine, il préfère se consacrer à l'art et exerce le métier de graphiste en parallèle. S’en suivent de nombreuses expositions dans la région, personnelles ou collectives.

À travers le temps, ses principaux axes de recherche questionnent le trait, la transparence et le recouvrement, avec une prédilection pour les techniques rapides, plutôt sur papier : encre de chine, aquarelle, acrylique, crayon, collage et eau. Un mot revient souvent dans ses créations : « hybridation ».

Je suis ma lumière intérieure ! Mon chemin, c'est l'entre-deux, le flou.

L’artiste affectionne particulièrement les thèmes de l’image enfouie, de l’intériorité ; en jouant sur les superpositions, il questionne également la figuration du réel : Je n’ai pas de médium préféré, je pars d’une idée, le reste est un outil, explique-t-il. Il travaille donc sur papier, sur toile, mais aussi en volume.

La photo au cœur de sa pratique

Son travail photographique s’organise sous forme de séries thématiques. Il récolte la matière lors de randonnées, ou en photo rapprochée, comme avec certains éléments urbains qui piquent sa curiosité. Il rehausse ensuite son sujet par la numérisation d'éléments graphiques pour créer des œuvres hybrides, entre songeries et mirages.

Enfin, Yves Fauvel aime associer écriture et image dans des livres illustrés ou d’autres œuvres incluant la typographie, comme la vidéo. Le plasticien projette une vision du monde dans un cadre ; le photographe extrait le réel selon un point de vue et au travers d'une fenêtre ; le graphiste œuvre à présenter les choses et à les faire comprendre de façon efficace, conclue-t-il.