Famille Santé | Avesnois
11 mai 2023

Contraception, dépistage, IVG… à Jeumont, un centre de santé sexuelle a ouvert ses portes

Tous les jeudis après-midi, le centre de santé sexuelle de Jeumont accueille celles et ceux qui ont pris rendez-vous… ou pas. Installé au sein même de la nouvelle maison médicale, ce service porté par le Département était très attendu.

Le centre est ouvert à toutes et tous, de préférence sur rendez-vous ! Manuela Miroux, responsable du service Protection maternelle et infantile (PMI) de Maubeuge-Jeumont, se félicite du lancement de ce centre de santé sexuelle sur le versant Est du bassin de la Sambre, soulignant une véritable attente des habitants de Jeumont et des alentours.

Les consultations ont lieu tous les jeudis après-midi, entre 14 h et 16 h 30. Chaque nouveau patient – ou plutôt chaque nouvelle patiente, puisqu’ici, c’est une majorité de femmes qui consulte – s’arrête tout d’abord au secrétariat, passage obligatoire pour raisons administratives. Elle est ensuite orientée vers la conseillère conjugale et familiale, l’infirmière, la sage-femme ou le médecin. Si le médecin demande un bilan sanguin ou un test urinaire, la personne pourra aller voir l’infirmière, explique Manuela Miroux. Comprenez que rien n’est figé, et que le patient est au cœur du dispositif.

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Le centre de santé sexuelle est installé au sein de la maison de santé pluriprofessionnelle.

Seules ou accompagnées

Ici, les consultations médicales assurées par un médecin ou une sage-femme, permettent de proposer, quand cela est demandé, la délivrance d’une contraception associée à une surveillance médicale adaptée. On prend également en charge le suivi médical de la grossesse en relation avec les équipes hospitalières, en l’occurrence la maternité de Maubeuge. On suit les entretiens prénataux et postnataux précoces avec les couples, et des tests de grossesse peuvent être faits pendant les consultations, développe la responsable du service PMI.

Au centre de santé sexuelle, sont aussi réalisés les entretiens pré et post-IVG (interruption volontaire de grossesse), et tout ce qui touche à la contraception d’urgence. Sans oublier le dépistage des infections sexuellement transmissibles.

Les patientes peuvent venir seules ou accompagnées, de manière anonyme si elles le souhaitent. Une même patiente peut venir avec sa carte vitale pour un moyen de contraception, et, la fois suivante, venir dans l’anonymat pour un besoin bien spécifique. On reçoit des majeurs et des mineurs, il n’y a pas de problème, précise Manuela Miroux.

Le centre de santé sexuelle est situé dans la maison de santé pluri-professionnelle, 98, rue Hector-Despret. Ouvert tous les jeudis de 14 h à 16 h 30, de préférence sur rendez-vous au 03 59 73 14 00 ou par courriel à pmimaubeugejeumont@lenord.fr.

Le rôle de la conseillère conjugale

Oreille attentive et bienveillante, Isabelle Fertin reçoit toutes les personnes qui viennent pour la première fois. Concernant la santé sexuelle, c’est bien de pouvoir consulter vite, et pour les couples qui attendent leur premier enfant, le dialogue est important, explique la conseillère conjugale. Il s’agit de voir comment, dans ces cas-là, les futurs parents appréhendent cette attente. Il y a à la fois la sécurité de l’enfant qui va naître à prendre en compte, et la nécessité de ne pas oublier d’être un couple. Isabelle Fertin fait également de la prévention au niveau de l’accompagnement prénatal. Par exemple, l’usage d'écrans est extrêmement néfaste pour les enfants de 0 à 3 ans.
La conseillère conjugale reçoit aussi des adolescentes, et aborde avec elles la question de l’IVG, avant et après. C’est nécessaire qu’elles puissent avoir un espace hors de leur famille pour que ce soit vraiment leur choix. Mais ma première mission est d’aider la personne à trouver le bon moyen de contraception le plus adapté à sa vie.
Enfin, la conseillère conjugale est présente pour tous les couples qui rencontrent des soucis au quotidien. Quand on vient me voir, c’est aussi pour tenter de donner une dernière chance à son couple ou pour se séparer sans que les enfants se retrouvent au milieu d’un champ de bataille.

Crédits photo : C. Arnould, J.-B. Allouard

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