Environnement
9 avril 2021
Nos conseils pour se balader en toute sécurité
Nos espaces naturels et vous accueillent en toute sécurité pour un moment détente. Mais pour éviter les désagréments, mieux vaut avoir en tête les moyens d'éviter certaines maladies -heureusement très rares- transmises par les animaux sauvages.
Si notre territoire et nos espaces naturels ne représentent aucun danger pour l'Homme, ni les animaux sauvages de nos contrées (!), pensez cependant à prendre quelques précautions d'hygiène lors de vos balades. En effet, certaines maladies d'animaux sauvages, elles, sont transmissibles et dangereuses pour l'Homme.
On fait le point avec Philippe Wartelle, Président de l’association de soutien et de défense des personnes contaminées par l’échinococcose.
Avec l'arrivée des beaux jours, quel message souhaitez-vous passer ?
Philippe Wartelle : Je ne souhaite pas alarmer mais simplement informer. Bon nombre de personnes tombent gravement malades sans forcément mettre leurs symptômes sur le compte d’une maladie transmise indirectement par les animaux sauvages. Il faut profiter de la nature bien-sur mais en pensant un minimum à quelques gestes d’hygiène.
Quelles sont les principales maladies transmissibles à l'Homme ?
Philippe Wartelle : A travers les déjections de renard, il y a échinococcose qui attaque le foie via la transmission du ténia. Dans l’urine de rats, peut se trouver la leptospirose, une maladie qui peut être très grave et enfin, avec les tiques, on peut attraper la maladie de Lyme.
Comment se protéger ?
Philippe Wartelle : Pour se protéger des déjections de renard, il faut veiller si l’on pique-nique à ne pas s’asseoir à même le sol et à bien vérifier où l’on s’assoit. Pour se protéger de l’urine de rat, il ne faut pas tremper ses mains dans les flaques d'eau, les mares, les zones humides. Dans les deux cas, il faut systématiquement avoir le réflexe de se laver les mains après chaque balade, en laissant par exemple, une bouteille d’eau dans la voiture, le vélo, le sac à dos…
Et face aux tiques, que faire ?
Philippe Wartelle : Si on se balade en forêt ou dans les dunes, pour se protéger des tiques, il faut couvrir ses jambes et ses pieds avec des chaussettes et un pantalon. Éviter de sortir des sentiers battus car elles se trouvent souvent dans les herbes hautes. En rentrant à la maison, vérifier si une tique ne s’est pas accrochée à notre corps. Et enfin, penser à acheter une pince à tique pour pouvoir la retirer tout de suite !
Et pour les amateurs de cueillette ?
Philippe Wartelle : La cueillette sauvage nécessite quelques précautions : il ne faut pas cueillir de fruits des bois situés à moins d'1 mètre du sol car ils se trouvent à hauteur des animaux et peuvent être facilement contaminés par l’urine ou les déjections. Et un conseil de bons sens : n’oubliez pas de laver soigneusement votre cueillette !
Que faire si l'on croise un animal sauvage ?
Philippe Wartelle : Le regarder de loin ! Et s'il est blessé on peut lui venir en aide mais jamais le toucher à mains nues. Vous pourriez
attraper des maladies. Cherchez des gants ou des tissus que vous
utiliserez pour le déplacer. Protégez-vous.
Ces conseils sont-ils aussi valables dans nos jardins ?
Philippe Wartelle : Tout à fait ! Pour les personnes habitants à la campagne notamment, il ne faut pas toucher aux déjections dans les jardins et protéger les potagers ! On y pense moins souvent aussi, mais il faut aussi fermer les bacs à sable des enfants qui représentent une excellente litière potentielle pour les animaux. Et puis, éviter de laisser de la nourriture dans le jardin pour nourrir le chat du voisin… cela pourrait attirer les rats et les renards.
Que faire pour protéger les récoltes ?
Philippe Wartelle : Tout d’abord vérifier que le jardin est bien clôturé. Ensuite protéger le potager soit avec une clôture, un grillage ou un filet. Vérifier régulièrement qu’il n’y a pas de déjections dans les récoltes et puis bien laver les fruits et légumes.
Pour plus d'informations
L’association de soutien et de défense des personnes contaminées par l’échinococcose alvéolaire peut vous renseigner. Contactez Philippe Wartelle, son Président au 06 70 69 04 09
Nos espaces naturels restent ouverts !
Qui dit confinement dit aussi besoin de nature. Pour les chanceux qui habitent à proximité des espaces naturels du Département, trouvez un espace naturel près de chez vous ! Ils restent tous ouverts pendant le confinement.
Crédits photo : Philippe Houzé