Toute petite déjà, je rejoignais mes parents à l’orchestre après l’école. Ils m’emmenaient également voir des concerts. Quand on baigne dans ce milieu c’est plus simple, on comprend vite que musicien peut être un métier  lance la jeune musicienne.

C’est à l’âge de 7 ans que Nina a le déclic. Je me suis intéressée à la flûte. Ce n’est pas forcément un instrument évident car il faut trouver le bon angle pour souffler. Mais j’ai sorti un son tout de suite. Je savais que c’était fait pour moi : j’avais trouvé mon instrument explique Nina avec beaucoup de simplicité.

Un parcours scolaire sans faute

Elle met alors toute sa motivation et sa volonté au service de son art. J’ai commencé par m’entraîner chaque jour. J’ai passé des concours et j’ai gagné pas mal de premiers prix. C’était très encourageant. 

Après un examen d’entrée en partenariat avec le Conservatoire régional de Lille, elle intègre le collège Carnot au sein d’une classe à horaires aménagés. Une scolarité stimulante qu’elle poursuit au lycée Pasteur avec un bac sciences et techniques du théâtre, de la musique et de la danse. 

Après ce parcours sans faute, direction la capitale où elle intègre le Conservatoire national supérieur de musique de Paris pour un master de cinq ans qu’elle achève en juin dernier, avec une mention très bien, décernée à l’unanimité. 

Des concerts partout dans le monde

Entre temps, la talentueuse lilloise passe le concours d’entrée comme soliste à la Garde Républicaine. Depuis mai 2018, elle se produit partout dans l’Hexagone au sein de l’orchestre d’harmonie et de l’orchestre symphonique.

Elle poursuit également sa carrière de soliste en musique de chambre et en solo et assure des masterclass pour des élèves de conservatoires. C’est très épanouissant car toutes ces missions se complètent : je ne m’ennuie jamais ! Ces expériences me permettent également de voyager. J’ai joué au Panama, par exemple. Et l’an prochain je me produirai à Taïwan.

Avec ce parcours pourtant exemplaire, la musicienne ne peut s’empêcher de se remettre en question et de repousser ses limites pour progresser encore et encore. Comment ? En se confrontant aux meilleurs artistes mondiaux dans le cadre de grands concours. C’est plus fort que moi, ces concours, c’est énormément de stress mais j’ai besoin de cette adrénaline confesse Nina.

La nouvelle égérie française de la flûte

C’est ainsi qu’en octobre dernier, elle participe au concours international de flûte Maxence Larrieu à Nice, pour lequel elle prépare 10 œuvres, dont 2 concertos avec orchestre et une création spécifique au concours. C’est LE concours de flûte en France, et l’un des plus grands au monde. Le jury réunit les meilleurs musiciens de la planète. 

Un challenge que Nina relève d’une main de maître puisqu’à seulement 23 ans, la jeune femme remporte le premier prix, le prix du public, ainsi que celui de la meilleure interprétation. En un mot comme en cent, Nina a littéralement dominé le concours par son élégance et sa virtuosité, et a reçu 8 000 euros, une embouchure de flûte en or, mais aussi et surtout des contrats pour un disque et des concerts.

Face à ce remarquable palmarès, Nina ne se départit pas de sa simplicité : Ce que je retiens de tout cela, c’est le plaisir. Être sur scène reste une sensation magique. Le plus beau des prix c’est de partager cette émotion avec le public et de passer un beau moment ensemble.

Un farouche attachement à son Nord natal

Même avec son succès, la jeune musicienne n'oublie pas ses racines nordistes : Quand je rentre à Lille pour passer du temps avec ma famille, je peux souffler et laisser derrière moi tout le stress et la pression des concerts. Je crois que ce que je préfère faire dans ces cas là c’est aller me balader dans le vieux Lille et me régaler avec une gaufre chez Meert. Ces pauses me permettent de repartir de plus belle vers de nouvelles aventures !