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7 février 2024

Morgane Calero, technicienne de laboratoire d’analyses au Département

À l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science, rencontre avec Morgane, technicienne au Laboratoire départemental. Un service méconnu mais essentiel pour notre sécurité sanitaire !

Originaire du sud-ouest, Morgane n’en a pas pour autant l’accent chantant. Peut-être parce que la jeune femme de 26 ans s’est établie dans le Nord depuis un moment déjà, et s’y sent d’ailleurs très bien.

Après mon bac Sciences et technologies de laboratoire (STL), spécialité biotechnologies, obtenu à Narbonne, j’ai intégré une école d’infirmière en Belgique. Puis j’ai fait un BTS bioanalyses et contrôles à l’université de Valenciennes, avant de rejoindre le Centre hospitalier de Valenciennes pour travailler en laboratoire. 

En avril 2023, Morgane intègre l’équipe du Laboratoire départemental, en tant que technicienne. Elle y analyse des échantillons de viande et de charcuterie, des produits laitiers, du poisson, des œufs ou encore du miel. Bref, une multitude de produits d’origine animale susceptibles de se retrouver dans notre assiette.

Son travail consiste à rechercher tout ce qui pourrait nuire à l’hygiène alimentaire et affecter la santé humaine : éventuels résidus de médicaments vétérinaires, antibiotiques, promoteurs de croissance interdits en élevage dans l'Union européenne tels que les stéroïdes, etc.

Nous nous assurons que les produits alimentaires d’origine animale vendus dans le commerce ne sont pas toxiques, et ne présentent aucun danger pour l’homme.

Morgane Calero

On se sent utile, on se dit que l’on a bien travaillé quand on trouve quelque chose. L’important c’est de comprendre le pourquoi du comment. C’est comme une recette de cuisine. Si on échoue, il faut chercher pour en connaître la raison.

Depuis que le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne en 2020, l’activité du Laboratoire départemental s’est encore accrue. Les productions anglaises d’origine animale arrivent tous les jours par fourgons frigorifiques pour être analysées. Cette nouvelle activité nous a été attribuée par l’État depuis septembre 2022, avec une activité soutenue depuis juillet 2023, poursuit Morgane.

Curiosité, rigueur… in English, please !

Si Morgane a fait 5 ans d’études, elle tient à nuancer un peu. On peut intégrer un laboratoire d’analyse après 2 ans d’études et se former sur le tas aux différentes techniques d’analyses, de manipulations et de récolte des résultats. Souvent, les gens pensent qu’il faut beaucoup de diplômes pour faire ce genre de métier, mais ce n’est pas le cas. Officiellement, j’ai juste un bac+2, …et je n’ai jamais été très forte en maths !, précise-t-elle en toute humilité.

Pour exercer son métier, la jeune femme estime que l’important, c’est d’abord d’être curieuse et rigoureuse, ne pas avoir peur des changements de pratiques, savoir s’adapter. Sans oublier d’avoir de bonnes bases en anglais pour comprendre les modes d’emploi des machines et pouvoir lire les publications professionnelles, fréquemment rédigées dans la langue de Shakespeare.

Je suis assez polyvalente, que ce soit pour la microbiologie ou les analyses chimiques, conclut-elle. Il faut dire que j’ai toujours été intéressée par la science, les tubes à essai et les microscopes. Cheddar et autre rosbif, tenez-vous bien. Morgane vous a à l’œil !

Crédits photo : Hugo Poidevin

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