L’activité du laboratoire départemental monte encore en puissance. Après plus d’un an de travail, le laboratoire a obtenu l’agrément pour la détection de l’influenza aviaire fin 2024 grâce à la mise en service d’un local hautement sécurisé de type P3. Désormais, dès qu’il y aura une suspicion d’influenza aviaire hautement pathogène, le laboratoire départemental sera en mesure de réaliser les analyses et de confirmer ou non la suspicion.

Cet agrément d’État montre la reconnaissance par les autorités publiques, de l’expertise, du sérieux et de l’efficacité de notre laboratoire départemental et de ses équipes. Le Département est là, aux côtés et pour les éleveurs du Nord, pour participer à la lutte contre le fléau de la grippe aviaire.

La grippe aviaire surveillée de près

Malheureusement, la grippe aviaire revient régulièrement dans le département. En 2021, nous avons connu une grosse crise, raconte Alain Lemaire, responsable du laboratoire départemental. N'ayant pas l’agrément à cette époque, le laboratoire n’a pas été en mesure de réaliser les analyses, et il a transmis les échantillons reçus dans d'autres laboratoires déjà agréés.

Un vrai travail de veille est mené, tant au niveau la faune sauvage que des élevages. Nous travaillons en étroite collaboration avec la DDPP59 (direction départemental de la protection des populations), l’OFB (office français de la biodiversité) et la fédération des chasseurs du Nord. Dès qu’un cas de grippe aviaire est suspecté dans la faune sauvage, nous pouvons récupérer les cadavres des oiseaux pour réaliser une autopsie, des prélèvements et analyser ceux-ci. Et cela dans un délai relativement court puisque tout est réalisé sur place, ajoute Alain Lemaire. Ce travail est primordial car notre département est situé dans les couloirs de migration des oiseaux qui viennent du nord de l’Europe et qui descendent vers l’Espagne ou l’Afrique.

Un virus instable

L’Organisation mondiale de la santé a lancé il y a quelques mois un message d’alerte sur le risque de transmission et de pandémie. Même s’il n’y a que 800 cas dans le monde, le risque de transmission à l’homme reste encore possible, surtout pour les producteurs qui travaillent dans les élevages au contact des volailles. La grippe aviaire est un virus instable. On craint un jour, la transmission d’humain à humain, comme ce qu’il s’est passé pour le Covid-19 , explique Alain Lemaire.   

Pour le moment, elle ne se transmet que d’animaux à animaux ou alors dans de très rares cas,  d'animaux à homme, alors pas de spéculation, et rassurez-vous, le laboratoire départemental veille.

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