Sport | Valenciennois
29 mars 2024

Jean-Pierre Guilbert : "porter la flamme, c'est comme décrocher une médaille d'or aux JO"

La flamme olympique passera dans le Nord le 2 juillet prochain, avant la flamme paralympique à Valenciennes le 25 août. Jean-Pierre Guilbert, de Saint-Amand-les-Eaux, sera l'un des relayeurs. Mais pourquoi lui ?

D’emblée, Jean-Pierre Guilbert place la barre très haut : Nous ne sommes que trois grands spécialistes des Jeux Olympiques en France. Un dans le sud, un autre dans l’est, et moi dans le Nord, expose-t-il fièrement. 

Il faut dire qu'il est, à ce sujet, une encyclopédie vivante. Il connait tout sur tout depuis la réintroduction des Jeux en 1896. Intarissable sur les Jeux et les médaillés olympiques, il est capable de citer des noms et anecdotes oubliés du début du 20e siècle. Qui, à part lui, se souvient de Charles Pacôme, cet avocat violoniste de Bergues médaillé d'argent en lutte libre aux Jeux d'Amsterdam de 1928, puis médaillé d'or à Los Angeles en 1932 ? 

Médaille d’or et Légion d’honneur

Jean-Pierre Guilbert est tombé amoureux du sport via la radio et les grands reporters qui commentaient les épreuves.  Ancien professeur d’Éducation physique, membre du Comité français Pierre-de-Coubertin, il s’est spécialisé dans le recensement de tous les médaillés Français des JO, notamment ceux du Nord-Pas-de-Calais.  

En septembre dernier, le Comité d’organisation des Jeux m’a demandé si j’étais d’accord pour porter la flamme. J’ai bien sûr dit oui. Car pour moi, c’est une immense fierté. C’est comme si j’avais gagné une médaille d’or. Je ne sais pas encore où ni sur quelle distance je vais courir, mais ça m’est tombé dessus comme une Légion d’honneur !

Un passion dévorante... et un peu envahissante

Au grand dam de son épouse, le bureau de Jean-Pierre regorge de livres, journaux et autres documents liés aux Jeux Olympiques. Un fonds d'une richesse à faire pâlir les archivistes professionnels.

Le Comité olympique français dispose de peu d’archives. Alors je me débrouille tout seul. Je fais des recherches aux Archives départementales du Nord, je contacte les familles et descendants d’anciens médaillés du Nord, etc... Sur les Jeux Olympiques d’été, Jean-Pierre Guilbert estime avoir ce qu'il faut. Reste ceux d’hiver. Il y a encore des pistes à creuser, en bobsleigh, ski, hockey,... car des Nordistes y ont participé aussi. Un travail de longue haleine, qui va lui prendre encore un peu de temps. 

Mais il a déjà fait un décompte du nombre de médailles olympiques nordistes, toutes disciplines confondues. À ce jour, il y en a 125 : 27 en or, 24 en argent et 74 en bronze.

Je n’ai pas de sport préféré, précise-t-il. Mais les Jeux de Mexico, organisés en 1968, remportent sa préférence. Il y a eu plein de records du monde, comme celui de l’Américain Bob Beamon au saut en longueur et aussi les poings levés du Black Power sur le podium.

Lui qui est allé aux Jeux de Barcelone en 1992, puis à Albertville pour ceux d’hiver, va tenter de se frayer un passage pour suivre des épreuves cet été. Mais avant, il compte bien boucler la mise à jour de son dernier livre sur les JO, qu’il compte publier avant Paris 2024. Courage Jean-Pierre, bientôt l’arrivée !

Crédits photo : Cédric Arnould

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