Sport | Métropole
10 juin 2024

Flamme olympique : le rugby féminin à l'honneur avec Laura Di Muzio

Du haut de ses 34 ans, Laura Di Muzio est incontournable dans le rugby féminin et sera l’une des relayeuses de la flamme olympique dans le Nord le 2 juillet prochain. On en parle avec la native d’Estreux dans le Valenciennois.

Sélectionnée à de nombreuses reprises en équipe de France féminine de rugby à 7 et à XV, Laura Di Muzio a été double championne de France de D2 puis de D1 avec son club de toujours, le Stade Villeneuvois Lille Métropole. Elle en assure la présidence depuis 2 ans, 

La flamme olympique dans le Nord, ça symbolise quoi pour vous ?

Laura Di Muzio : Je vais participer à ma manière à cette effervescence en représentant le rugby féminin, mon club et les bénévoles qui permettent aussi qu’il fonctionne au quotidien auprès de l’ensemble de nos équipes. Des gens donnent de leur temps et de leur énergie à tous les niveaux du club et je suis plutôt honorée d’être leur porte-drapeau avec ce relais de la flamme olympique. C’est aussi une façon de mettre en lumière notre travail au sein du club pour offrir aux filles de l’équipe Élite un véritable statut. Depuis la saison dernière, les joueuses peuvent bénéficier d'un contrat CDD avec un encadrement spécifique. Une première en France car le rugby féminin n’est pas professionnel, mais nous faisons en sorte qu’il le devienne dans le futur, ce qui permettra de conforter aussi le club au plus haut niveau national.

Le relais de la flamme est une forme de reconnaissance de votre parcours sportif mais aussi de votre engagement en tant que dirigeante ?

L.D.M. : Les JO, c’est le graal ultime ! Lorsque je jouais en équipe de France, le rugby à 7 féminin n’était pas une discipline olympique, donc pas de regret en ce qui me concerne, mais du coup je suis super heureuse pour les filles qui vont représenter le maillot bleu-blanc-rouge aux Jeux de Paris 2024. C’est une chance extraordinaire de mettre en avant notre sport aux yeux du monde. Depuis que le rugby à 7 est sport olympique, le regard du public sur notre discipline a changé, et c’est aussi valable pour les joueurs et joueuses. C’est une vitrine exceptionnelle. On le voit avec l’arrivée d'Antoine Dupont dans le 7 français pour Paris 2024, ça booste la discipline. Au Stade Villeneuvois, nous serons quelque part aux JO avec les sélections de joueuses formées au club.

Comment voyez-vous le parcours de l’équipe de France féminine de rugby à 7 aux JO ?

L.D.M. : Je suis hyper enthousiaste pour nos deux équipes filles et garçons avec des espoirs de médailles. Les deux équipes étaient engagées dans le tournoi final des World Series à Madrid. Les garçons décrochent l’Or, avec Antoine Dupont, face à l’Argentine et les filles l’Argent après leur défaite en finale face aux championnes olympiques australiennes. Donc je ne doute pas que le rugby va participer à la moisson de médailles pour la France.

On vous retrouve sur quel parcours nordiste le 2 juillet prochain ?

L.D.M. : Je vais porter la flamme sur le tronçon Tourcoing-Vélodrome de Roubaix et surtout j’espère être le relais de Victor Mahon, mon ami rugbyman handisport en rugby-fauteuil, qui est également sélectionné sur le même parcours. Si l’organisation de Paris 2024 peut permettre ceci, alors ce sera énorme !

Crédits photo : Laurent Sanson

Pour aller plus loin