La difficulté d’accès aux soins est un enjeu majeur auquel sont confrontés de nombreux territoires en France et le Nord n’y fait pas exception. À l’heure où les projecteurs médiatiques sont braqués sur le malaise des médecins, le Département du Nord agit.

En effet, le diagnostic sur notre territoire est préoccupant : les Nordistes présentent un état de santé moins favorable que la moyenne nationale avec une espérance de vie plus courte. Nous enregistrons une surmortalité de 28 % du cancer chez les habitants de moins de 65 ans. Ces inégalités sont le résultat d’un passé industriel, de spécificités économiques, de situations sociales fragiles, de caractéristiques démographiques, forcément différentes d’un territoire à un autre.

Le tableau est sombre mais les perspectives nous amènent vers un futur que nous voulons plus serein.

Le chantier est d’ores et déjà engagé au Département du Nord. Chaque année, près de 13 000 Nordistes font appel à nos services de prévention en matière de santé sexuelle. Entre 2021 et 2023, 65 associations ont pu mener des actions de prévention grâce à une enveloppe de près de 2 millions d’euros. Plus de 3 000 doses de vaccins contre le Covid-19 ont été délivrées dans nos vaccinobus. 400 points de consultations de protection maternelle et infantile accueillent quotidiennement les enfants.

Aujourd’hui, nous faisons le choix d’aller au-delà des actions de prévention pour offrir une véritable offre de soins dans nos territoires. Par le camion Nord Santé Prévention d’abord, dans lequel nous prévoyons de proposer des mammographies aux habitants des bassins de vie les plus éloignés des centres de soin. Mais aussi par l’augmentation des salaires et l’adaptation de l’offre de recrutement des médecins dans nos services, ou encore par l’appui financier à la création de maisons de santé pluridisciplinaires.

Ces prochains mois, nous mettrons en œuvre des moyens nouveaux pour faciliter l’installation de médecins généralistes sur les territoires les moins dotés, pour lesquels l’urgence est la plus criante. Nous nous donnons la capacité d’agir vraiment plus, là où on vit en moins bonne santé. Chaque collectivité qui en a la possibilité doit aujourd’hui se mobiliser. Il ne s’agit plus de financements, de subventions, de priorités politiques. Il s’agit de sauver des vies. Le Département du Nord sera là.