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28 janvier 2022
Dagoma, une start-up qui fait forte impression
Grâce à ses imprimantes 3D, l'entreprise roubaisienne a pu répondre à la demande du Département de fabriquer localement des capteurs de CO2 pour les collèges du Nord. Un projet en adéquation avec son crédo : produire local pour consommer durable.
Alors qu’ils étaient en poste à Shanghai, Matthieu Régnier et Gauthier Vignon se sont mis à rêver d’un monde où “chacun pourrait devenir un acteur local de sa propre consommation”. Pour concrétiser leur ambition, ils ont l’idée de créer un circuit de consommation ultra-court dans lequel n’importe qui peut concevoir, fabriquer puis utiliser l’objet dont il a besoin. Dagoma est née !
Dès 2014, les deux ingénieurs nordistes conçoivent et fabriquent leur première imprimante 3D destinée aux particuliers. Plus besoin désormais de jeter son équipement électroménager dès qu’une pièce est défaillante, ou de se séparer de son jeu préféré parce qu’une pièce manque !
Dagoma veut rééduquer la façon de produire et de consommer, l'objectif est de réduire le phénomène de surconsommation.
Économique, écologique et solidaire
Soucieuse de l'écologie, l'entreprise utilise et propose à ses clients des filaments à base d’amidon de maïs. Dagoma participe également des opérations caritatives, en imprimant des jouets qu'elle donne ensuite à des associations. Elle collabore également avec l’association e-Nable France qui fournit à des enfants partiellement privés de mains les prothèses adaptées à leurs besoins.
Aujourd’hui, Dagoma utilise aussi ses propres imprimantes 3D pour faire face à la crise sanitaire. L’entreprise a fabriqué localement 250 000 visières de protection et des centaines de capteurs de CO2 à la demande des mairies ou des collectivités locales.
Elle propose également ses solutions innovantes et durables aux entreprises car pour Mathieu Réginier, si une entreprise change son mode de fabrication, alors notre façon de consommer changera de facto
. Pour Dagoma, changer notre quotidien avec un faible coût économique et environnemental ne tient qu’à un fil…d'imprimante 3D !
Crédits photo : Dominique Lampla