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22 juillet 2021

"À Tokyo, je prendrai tout ce que je pourrais prendre"

À 22 ans tout juste, Violaine Aernoudts, avironneuse, a validé son ticket pour les Jeux Olympiques qui se tiennent cette année au Japon. Une consécration pour cette sportive soutenue par le Département.

Sans la crise sanitaire, les Jeux Olympiques (JO) de Tokyo n'auraient pas été décalés d'un an. Et sans elle, Violaine Aernoudts n'aurait peut-être pas gagné sa sélection. La jeune Nordiste, licenciée au club d'aviron Léo-Lagrange d'Armentières, se prépare à s'envoler pour le Japon. Confinée avant le départ à Bellecin dans le Jura, c'est en pleine préparation avec son équipe que nous l'avons appelée pour faire le point sur sa motivation et ses ambitions.

Comment vous sentez-vous à quelques jours du départ pour Tokyo ?

Violaine Aernoudts : Je suis excitée ! Les JO, c'est tout proche pour moi ! J'ai très envie que cela devienne concret, je vais pouvoir analyser le bassin, découvrir le Village olympique… J'ai hâte de m'acclimater et de passer l'épreuve du décalage horaire pour pouvoir me plonger pleinement dans la compétition.

Votre équipage a été renouvelé juste au moment des qualifications. Comment se porte le groupe ?

V.A. : C'est vrai que je suis engagée dans un quatre de couple qui a été renouvelé de moitié en avril. Mais nous nous sommes qualifiées à Lucerne en Suisse, face à un équipage norvégien volontaire. Depuis, nous avons eu plus de temps pour travailler ensemble, apprendre à se connaître. Nous sommes complémentaires et grâce aux stages, nous savons comment fonctionner ensemble.

Quelles sont vos ambitions à Tokyo ?

V.A. : Nous sommes le dernier bateau à être qualifié. Nous sommes outsiders et finalement, cette position nous va bien. Elle nous apporte une certaine légèreté : nous n'avons rien à perdre. Évidement, nous aimerions bien surprendre les concurrents et aller en finale. (La finale engage les six premiers bateaux, NDLR).

À quoi vous attendez-vous là-bas ?

V.A. : Je ne m'attends pas à grand-chose à vrai dire. Avec la crise sanitaire, malheureusement, j'ai peur de ne pas pouvoir trop partager avec les autres délégations, ou même avec les autres sportifs français. Il y aura beaucoup de contraintes, ce sera particulier. Mais je prendrai tout ce que je peux prendre ! Je me dis que sans le covid, on n'aurait pas forcément été prêtes en 2020, quelque part, grâce au virus, on l'est. 

Comment êtes-vous arrivée dans un bateau d'aviron ?

V.A. : En 6e, j'ai intégré le collège Saint-Jude à Armentières, avec option sport. J'ai pu découvrir l'aviron cette année-là. Comme j'avais accroché, je me suis inscrite au club d'Armentières, que je n'ai plus quitté. Puis j'ai intégré le Pôle Espoir juniors et l'Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (INSEP). 

Je me sens très bien dans mon petit club d'Armentières, c'est lui qui m'a formée. Les autres licenciés et les entraîneurs m'apportent un vrai soutien. Avant de partir en stage dans le Jura, ils m'ont organisé une mise à l'honneur, c'était super gentil !

Le soutien départemental aux sportifs de haut niveau

Si 12 sportifs licenciés dans un club du Nord prennent le départ pour le Japon, ils sont sept à bénéficier du soutien départemental. Violaine Aernoudts mais aussi Wilfried Happio, Cyrena Samba Mayela (athlétisme), Marc-Antoine Olivier (natation), Albane Dubois (voile), Rodrigue Brenek et Samir Van der Beken (handisport).
 
Véritables ambassadeurs du sport dans le Nord, ces athlètes bénéficient entre autre d'une bourse départementale pour les aider à progresser et atteindre leurs objectifs sportifs, dans les meilleures conditions possibles.

Crédits photo : Département /Ph. Houzé - DR / Eric Marie

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