Tout près d’Orchies, les Pépinières de Landas abritent, sur près de 2 hectares, des cultures destinées aux particuliers, aux collectivités et aux entreprises. Ici, les jeunes pousses partent dans toute la France.

En septembre dernier, 60 000 plantes sauvages et fleuries ont justement été acheminées à 250 km de là. Un client paysagiste a remporté l’appel d’offre pour la végétalisation du village olympique à Saint-Denis, au nord de Paris. Il a fait appel à nous pour l’accompagner dans ce projet, raconte Vincent Rosiers. 

Ce choix ne s’est pas fait par hasard. Après avoir racheté le site en 2009 avec sa conjointe Séverine Slembrouck, elle aussi horticultrice, le gérant et son équipe acquièrent une solide réputation, notamment grâce au conseil et à l'engagement environnemental. Ici nous n’utilisons plus du tout d’insecticide, nous prenons des pots biodégradables pour les vivaces, travaillons en jachère et avons installé des ruches, entre autres. Une implication qui fait la différence : Vincent Rosiers et son équipe ont décroché le label Haute Valeur Environnementale en 2020.

De la friche au village olympique

Près de Paris, les plantations ont débuté mi-octobre, afin de laisser le temps aux plantes de pousser tranquillement avant les JO. Au départ, le site du village olympique était une friche. Le paysagiste a donc voulu respecter l’esprit sauvage du lieu en choisissant des sujets adaptés à cet écosystème, mellifères, et qui ne demanderont presque pas d'entretien à l’avenir. L’horticulteur et son équipe ont notamment fourni des graminées, sauges, thym, marguerites, valérianes ou centaurées, mais aussi de la menthe, mélisse ou angélique pour des carrés aromatiques.

Pour le moment, le site est bouclé, mais nous pourrons le visiter en septembre, après les Jeux paralympiques. Il sera alors transformé en éco quartier, avec des logements pour étudiants, des logements sociaux, des espaces culturels et associatifs… explique Vincent Rosiers.

Grâce à ce contrat et sa notoriété, la pépinière compte de nouveaux clients particuliers. Le couple d'horticulteurs gère par ailleurs d’autres projets passionnants, tels que la végétalisation des abords du tram de Brest, ou des cimetières anglais du Commonwealth, plus près de chez nous.

Et quand on demande à Vincent Rosiers s’il suivra les épreuves à la télé, il répond avec un sourire : J’essaierai d’en voir certaines, mais il faut être honnête, pendant l’été, nous n’avons pas trop la possibilité de nous éloigner de la pépinière. On s’apprête à remettre en culture 800 000 plantes pour la prochaine saison. Du sport également !