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3 décembre 2020

Podcast #3 : devenez sapeur-pompier volontaire !

On s'dit quoi, le podcast départemental, est allé à la rencontre de sapeurs-pompiers volontaires, qui témoignent de leur engagement au service des Nordistes.

Le Service départemental d'incendie et de secours du Nord (SDIS) recrute actuellement 400 sapeurs-pompiers pour une cinquantaine de centres de secours qui en ont besoin. 350 candidatures ont déjà été adressées depuis fin septembre. Rencontre avec Rémy Marhem, responsable de la communication du SDIS, et avec Laura et Sébastien, deux sapeurs-pompiers volontaires du Nord.

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Bonne écoute !

[Musique]

[Le journaliste] "On s'dit quoi", le podcast original du Département du Nord.

[Musique]

[Le journaliste] Bienvenue pour ce nouvel épisode pour lequel nous avons le plaisir d'accueillir les pompiers du Nord et plus précisément le capitaine Rémy Marhem du service communication.

Bonjour.

[Rémy Marhem] Bonjour.

[Le journaliste] Bienvenue ici au Département et d'abord un peu d'histoire puisque vous ne le savez peut-être pas mais le Département et le service départemental d'incendie et de secours auquel vous appartenez, sont très proches et c'est d'ailleurs le Département et donc, les Nordistes qui financent les activités de nos pompiers et à cet égard Rémy Marhem, ce qu'on peut dire c'est que le SDIS 59, dans le département le plus peuplé de France, est le plus important service départemental d'incendie et de secours de France.

[Rémy Marhem] C'est cela. Donc les chiffres le prouvent puisque nous effectuons 160 000 interventions annuelles sur l'ensemble du territoire de Anor à Dunkerque avec un potentiel humain donc de 2 146 sapeurs-pompiers professionnels et également de 4 600 sapeurs-pompiers volontaires auxquels nous ajoutons peut-être toutes les actions de citoyenneté que nous effectuons dans les collèges, dans les lycées, auprès des secteurs défavorisés, etc.

[Le journaliste] Alors vous l'avez dit, on trouve au sein du SDIS des pompiers professionnels et des sapeurs-pompiers volontaires. À quoi servent-ils ? Ils sont très nombreux ces sapeurs-pompiers volontaires. À quoi servent-ils dans le dispositif de secours ?

[Rémy Marhem] Voilà, donc on est à 4 600 volontaires pour 2 100 professionnels donc vous voyez qu'il y a trois quarts des acteurs du secours qui sont représentés par les sapeurs-pompiers volontaires. C'est donc une place essentielle au dispositif tant au niveau national qu'au niveau local, au niveau du territoire du Nord. Ils servent tout d'abord à couvrir l'ensemble du département puisque nous avons un département fait de métropoles fortement peuplées et d'endroits peut-être plus ruraux où il est essentiel d'avoir des sapeurs-pompiers volontaires qui puissent répondre aux demandes de secours. Donc, on couvre l'ensemble du territoire grâce aux sapeurs-pompiers volontaires. On assure également un renfort en personnel grâce aux sapeurs-pompiers volontaires. C'est-à-dire que dès lors que sur un secteur limité, on a beaucoup d'agents qui sont en intervention, on fait appel aux sapeurs-pompiers volontaires pour pouvoir compléter les engins au départ et assurer toujours la desserte de secours. Ils servent aussi à faire face à des événements majeurs qui sur un territoire peut être plus élargi comme les tempêtes, les inondations ou les feux d'importance, toutes les catastrophes pour lesquelles on va avoir besoin de beaucoup de sapeurs-pompiers, d'acteurs du secours pour faire face aux événements.

[Le journaliste] Après, donc on l'aura compris, ils sont vraiment indispensables aux dispositifs de sécurité et si l'on en parle aujourd'hui, Rémy Marhem, ce n'est pas par hasard, c'est parce que vous recrutez justement des sapeurs-pompiers volontaires. Pourquoi en recruter des nouveaux ?

[Rémy Marhem] C'est ça. Donc, chacun des centres d'incendie et de secours du Nord compte des sapeurs-pompiers volontaires. Donc, on a 113 centres de secours dans le Nord, ce qui nous permet d'arriver sur place sur une intervention en 10 minutes après l'appel au 18. Donc, c'est un chiffre très rapide, la moyenne nationale est de 12 minutes. Nous, notre ambition c'est d'arriver en moins de 15 minutes et aujourd'hui, on est en 10 minutes. Pourquoi ? Parce qu'on couvre tout le territoire donc les 113 centres d'incendie et de secours du département du Nord comptent entre 24 et 52 sapeurs-pompiers volontaires. Maintenant, il y a un manque qui a été établi de 400 sapeurs-pompiers volontaires, notamment dans les centres de secours les plus ruraux. Pourquoi dans ces secteurs-là parce qu'ils sont moins peuplés donc, on a peut-être moins de vocations à devenir sapeur-pompier volontaire.

[Le journaliste] Ça veut dire qu'aujourd'hui vous ne recrutez pas forcément partout. Il y a des centres qui sont bien identifiés.

[Rémy Marhem] C'est ça. Donc on a une cinquantaine de centres où on est en manque de sapeurs-pompiers volontaires. On manque de vocations. Pourquoi ? Parce que peut-être que les gens, ils pensent qu'ils n'en sont pas capables, parce qu'ils pensent ne pas être assez sportifs, parce qu'on n'ose pas, parce qu'on pense qu'on devient pompier volontaire de père en fils ou parce qu'on pense que les femmes n'ont pas leur place et ces clichés sont totalement faux et ça répond à des stéréotypes pour lesquels finalement on souffre puisqu'en réalité ces stéréotypes-là sont loin des attentes dont on a besoin pour être sapeur-pompier volontaire.

[Le journaliste] Alors justement, on va en parler un peu de toutes ces idées reçues sur les sapeurs-pompiers volontaires notamment et le premier d'entre eux c'est peut-être parfois cette assimilation qu'on fait entre volontaires et bénévoles. Ce n'est pas du bénévolat être sapeur-pompier volontaire.

[Rémy Marhem] Pas du tout et c'est vrai que c'est avant tout une aventure humaine très riche. On donne un nouveau sens à sa vie quand on devient sapeur-pompier volontaire. On redonne un sens qui est empreint de dynamisme, empreint d'ouverture, d'engagement, de rencontres et de partage. On partage une aventure tant avec nos collègues sapeurs-pompiers volontaires mais également auprès des victimes auxquelles on secourt et ça c'est je pense, pour un sapeur-pompier volontaire, la première richesse de vie qui peut tenir de son engagement. La deuxième chose c'est que tout travail mérite indemnités et en l'occurrence, les sapeurs-pompiers volontaires perçoivent des indemnités qui ne sont pas déclarables à l'impôt sur le revenu. Les indemnités qui vont de 8 à 12 euros de l'heure et qui sont en fait pondérées en fonction de l'activité. C'est-à-dire si on est en intervention, on est payé plus, si on est en formation, on est payé à des taux qui sont variables.

[Le journaliste] Alors, vous nous l'avez indiqué tout à l'heure, il y a parfois des idées reçues sur cet engagement. Malgré tout, il faut quelques qualités pour devenir sapeur-pompier volontaire si vous deviez les résumer quelles sont-elles ?

[Rémy Marhem] Alors je pense que l'ouverture d'esprit est une qualité fondamentale puisque on va être amené à travailler en équipe, on va être amené à intervenir chez tout citoyen du Nord quelles que soient ses origines, quelle que soit son activité, son champ de vie. Donc, l'ouverture d'esprit, c'est quelque chose d'essentiel pour exercer sapeur-pompier volontaire. L'envie d'apprendre, l'envie d'être utile, le dynamisme, c'est quelque chose aussi que l'on attend d'un sapeur-pompier volontaire. Finalement, ce sont des qualités sociales que tout un chacun a en lui, qu'il soit timide, qu'il soit extraverti. Quelque part, on a l'esprit de vie en société et finalement, il y a bien plus de personnes qui ont la possibilité d'être sapeurs-pompiers volontaires. Pourvu qu'il soit disponible, qu'il soit motivé, qu'il ait envie de donner à la société.

[Le journaliste] Donc, ça ne se limite surtout pas aux capacités physiques et à savoir monter à la corde.

[Rémy Marhem] Ah, exactement !

[Le journaliste] Alors, est-ce qu'il y a malgré tout des contraintes parce qu'on sait que c'est un engagement mais c'est aussi un engagement exigeant parce qu'on peut être mobilisé parfois rapidement ? Expliquez-nous comment se passe un petit peu la mobilisation de ces sapeurs-pompiers.

[Rémy Marhem] C'est ça. Donc, il y a forcément par rapport à la mobilisation des contraintes de disponibilité puisque quand il est d'astreinte le sapeur- pompier volontaire doit être en mesure d'arriver rapidement au centre d'incendie et de secours pour éventuellement partir en intervention ou alors pour renforcer les engins en cas de départ en intervention. Donc la première des contraintes, c'est entre guillemets ou des attendus c'est la disponibilité sur des champs, des temps qui vont être définis préalablement. On ne va pas demander à un sapeur-pompier volontaire d'être disponible tout le temps mais peut-être un week-end sur 3 ou alors une période de semaine sur 3 semaines. Donc, il y a la disponibilité qui est une contrainte, qui est un attendu et puis, par rapport au recrutement, on a une formation qui est nécessaire pour pouvoir être apte à intervenir. Donc, on a 17 jours de formation initiale qui vont être complétés par 28 autres jours sur la formation incendie. Donc au final, on a une quarantaine, une cinquantaine de jours qui vont être exercer en week-end ou alors en semaine bloquée sur les temps de vacances. Donc la principale attente, c'est d'être disponible notamment en phase de formation initiale.

[Le journaliste] Donc, disponibilité pour la formation et puis ensuite, pour effectivement les interventions. Avant de poursuivre Rémy Marhem, je vous propose d'écouter justement des sapeurs-pompiers volontaires puisque ce sont d'eux qu'on parle aujourd'hui. En l'occurrence, le témoignage de Laura et Sébastien. Ils sont sapeurs-pompiers volontaires à Templeuve-en-Pévèle.

[Sébastien] la première des raisons, c'est la passion. Il suffit de voir les enfants dans la rue en regardant un camion. On a tous eu les yeux qui brillent et c'est quelque chose que j'avais toujours envie de faire et je trouve normal de rendre service et de se sentir utile auprès de la population. On peut tous avoir, un jour ou l'autre, avoir besoin dans la vie de secours et je trouve ça normal dans la ville dans laquelle on habite de pouvoir se rendre utile, ne serait-ce que pour la population et après, si c'est une perpétuelle formation, faut savoir se remettre en cause. On fait des rencontres qu'elles soient sur intervention ou en caserne qui sont parfois exceptionnelles. C'est des grands moments de fous rires. C'est des moments plus difficiles mais il y a du partage, il y de l'écoute, il y a des amitiés qui se créent. C'est quelque chose de, voilà c'est quelque chose qu'on ne peut pas retrouver ailleurs.

[Laura] Il y eu pas mal de soucis dans ma famille, des gros accidents qui ont fait que je me suis sentie un peu inutile et un peu frustrée de pas savoir les gestes de premiers secours en fait et c'est surtout ça qui m'a donné l'envie pas rentrer chez les volontaires. C'est surtout le fait d'aider les gens, le fait de se sentir utile que je ne retrouvais pas forcément dans mon métier. Moi en fait, j'ai vraiment envie de me sentir utile.

[Sébastien] C'est un mélange aussi de différentes personnalités, de différents métiers. Au sein d'une même caserne, on peut avoir un boulanger, un maçon, un couvreur. On a vraiment de tout. Donc, chacun amène sa petite pierre et amène son expérience mais on a toujours besoin des pompiers volontaires.

[Sirène d'un camion de pompier]

[Le journaliste] Voilà, on entend de ces témoignages que l'engagement en tant que sapeur-pompier volontaire est vraiment très humain. Rémy Marhem est-ce que vous avez des belles histoires à nous partager autour justement de l'engagement de ces sapeurs-pompiers volontaires ?

[Rémy Marhem] C'est vrai que des belles histoires, on en a beaucoup. Peut-être je peux vous parler de cette jeune fille de Ors qui a qui a démarré son engagement, il y a de ça plusieurs années et qui finalement avant, avait longtemps hésité à devenir sapeur-pompier volontaire. Elle se disait : est-ce que j'ose franchir le pas, est-ce que j'ai les conditions physiques, etc ? Et un beau jour, elle se trouve confrontée à une victime, une personne qui est au canal et qui en position très délicate, qui est prête à finalement couler et ni une, ni deux, cette personne, elle saute à l'eau pour pouvoir récupérer et aider la jeune femme en détresse. Ce qui ce qu'il en ressort c'est que suite à cet acte, il y a eu un état d'esprit qui a changé et elle se dit qu'elle est capable finalement de porter secours, d'être à l'écoute des autres et d'intervenir en situation délicate. Cette jeune femme finalement a poussé la porte du centre de secours en se disant qu'elle avait les forces utiles pour être sapeur-pompier volontaire et elle a fait sa formation et aujourd'hui, est un effectif très disponible et très enthousiaste à être sapeur-pompier volontaire.

[Le journaliste] Et on la salue, si elle nous écoute, ainsi que tous les sapeurs-pompiers du Cambrésis. Alors, vous évoquez le cas de cette jeune femme, un mot quand même parce qu'on a parfois l'image d'Épinal du pompier, homme dans sa caserne. On n'en est plus là aujourd'hui. Les pompiers recrutent des sapeurs-pompiers femmes et d'ailleurs le SDIS se féminise.

[Rémy Marhem] C'est ça. Donc vous l'avez dit, c'est une image très ancienne puisque les personnels féminins sont les bienvenus dans les corps des sapeurs-pompiers depuis le 25 octobre 1976. Vous me direz que c'était trop tard, je suis d'accord avec vous mais voilà, ça fait plus de 40 ans que quelles sont parmi nous et qu'on est fier de les avoir en tant que sapeurs-pompiers volontaires. Finalement sur un an de temps, on a eu 10 % de femmes sapeurs-pompiers volontaires en plus dans nos effectifs. Donc, vous voyez que c'est encore d'actualité, on hésite mais de plus en plus le corps se féminise. En 2011, on avait 9 % de sapeurs-pompiers qui étaient féminins. En 2018, on est à 12 %, on approche les 13 %. Donc oui, on se féminise. Il n'y a plus de question à se poser maintenant pour les jeunes femmes. Il faut ouvrir les portes des sapeurs-pompiers volontaires et venir nous voir.

[Le journaliste] Alors en un mot puisque on l'a évoqué rapidement tout à l'heure, qu'est-ce qui m'attend si je souhaite être candidat parce que vous m'avez convaincu ? Qu'est-ce qui m'attend là dans les prochains jours, les prochaines semaines ?

[Rémy Marhem] Alors, vous souhaitez être candidat. Donc la première des choses, c'est de vous manifester, de manifester votre souhait en vous rendant sur le site www.SDIS59.fr pour remplir un petit formulaire de candidature avec vos coordonnées pour pouvoir être recontacté en retour ou alors, en allant dans le centre de secours le plus proche de chez vous pour y déposer peut-être une lettre de motivation, rencontrer le chef de centre, un petit CV ou un numéro de téléphone, enfin voilà, toutes les coordonnées vous seront précisées. On manifeste sa volonté et derrière, on est reçu pour des journées d'aide à la décision. C'est-à-dire qu'on va voir si on a les conditions physiques suffisantes. Donc c'est des conditions très minimales mais de course à pied, d'endurance, un petit peu de force musculaire dans les bras, dans les jambes pour hisser un tuyau, pour hisser une lance à un niveau concerné. On fait cette journée d'aide à la décision et après, on fait un petit entretien pour voir les motivations, pour échanger, pour voir si on a la bonne disponibilité pour entrer dans notre corporation et puis, on entame notre formation qui se déroulera donc le week-end ou en semaines bloquées en fonction des disponibilités de chacun et on a mis le pied, on est habillé, ça y est : on revêt l'uniforme des sapeurs-pompiers.v

[Le journaliste] Mais entre-temps, il faut quand même en parler, en toucher deux mots à son employeur puisque ça va aussi le concerner très directement.

[Rémy Marhem] Alors, on peut en toucher deux mots. Maintenant, sachez que chacun est libre de s'engager en tant que sapeur-pompier volontaire puisque c'est une activité qui se fait sur le temps libre, pas sur le temps professionnel. Chacun essaiera aussi forcément d'avoir une vie personnelle, d'avoir une vie familiale, d'avoir une vie sociale, d'avoir une vie professionnelle et d'avoir cette vie aussi de sapeur-pompier volontaire. Maintenant la plus-value du lien qu'on peut avoir avec l'employeur, c'est qu'on va pouvoir conventionner avec lui et ça c'est vrai que c'est une force tant pour l'employeur, que pour le sapeur-pompier volontaire, que pour le SDIS puisque le temps de formation pourrait être, si l'employeur en est d'accord, être pris sur du temps professionnel auquel cas l'employeur recevra des indemnités financières, recevra également des avantages en tant qu'employeur de sapeurs-pompiers volontaires.

[Le journaliste] Donc, on peut le faire sans son employeur mais c'est aussi bien si c'est encadré dans le cadre d'une convention avec le SDIS. Pour terminer Rémy Marhem que diriez-vous aux candidats qui peut-être nous ont écoutés, se disent bon ça m'intéresse mais j'hésite quand même encore à franchir le pas. Qu'est-ce que vous leur diriez pour les convaincre ?

[Rémy Marhem] Hésiter, c'est peut-être déjà avoir l'envie de et je pense qu'il faut laisser libre cours à ses envies et à ses projets puisque là, on touche vraiment sur un projet de vie quelque part, un accomplissement de vie et il serait bien dommage de s'arrêter, de rejeter un projet de vie que l'on a, un accomplissement par des craintes, etc. Donc, vous avez envie, rejoignez-nous. Nous sommes en attente de sapeurs-pompiers volontaires. C'est une expérience, vraiment pour l'avoir vécue, exceptionnelle de rencontres d'échanges, de sentiment d'utilité, de sentiment d'accomplissement et finalement, on rentre quelque part dans une famille. C'est vrai que c'est un peu une image mais on vit ensemble, on travaille ensemble, on a des aventures énorme ensemble. Donc, on rentre dans une famille qui nous procurera bien des accomplissements personnels.

[Le journaliste] Merci beaucoup capitaine Rémy Marhem d'être venu nous voir. Donc vous êtes du service communication du SDIS 59. À travers vous, on salue justement toute cette famille du SDIS. Je rappelle donc le site pour avoir toutes les informations pratiques sur ce recrutement des sapeurs-pompiers volontaires : www.sdis59.fr, www.sdis59.fr et puis, il y a aussi un numéro de téléphone qu'on peut vous communiquer c'est le 03 20 03 20 95 73 70. Bonne journée à vous Rémy Marhem et merci encore.

[Rémy Marhem] Merci à vous.

[Musique]

[Musique du Petit quinquin]v

[Benjamin Vallier] Salut tertous. Aujourd'hui, nous allons parler de l'expression « moqueu d’gins » qui veut tout simplement dire moqueur. Oui dans le Nord, on aime bien se moquer, taquiner les autres et il existe pléthore d'expressions pour le faire avec brio et compétences. Par exemple, on dira de quelqu'un qui a de grandes oreilles qui est assis d’sus ses orelles », autrement dit qu'il est assis sur ses 2 oreilles. Si d'aventure une femme est grande, laide, maigre et décharnée, on dira d'elle que « ch’est l’quévau de l'apocalisse », c'est le cheval de l'apocalypse. Oui dans le Nord, comme partout ailleurs, la moquerie peut être méchante. Autre exemple : si quelqu'un est mal coiffé qu'il a une biquette, c'est-à-dire un épi rebelle, on dira qu'il est coiffé avec un « clo », c'est-à-dire coiffé avec un clou et si la personne est marteau alors là, c'est la cerise sur le gâteau. Bon désolé mais je dois aller me moquer des autres, ça m'a donné envie tout ça. Allez mes gins.

[Musique du Petit quinquin]

[Le journaliste] À bientôt Benjamin Vallier et si le travail autour de ces expressions vous intéresse, je vous renvoie au livre de Benjamin « Ichi on parle comme cha », paru aux éditions de La Voix du Nord. On se retrouve très bientôt dans « On se dit quoi ».  D'ici là portez-vous bien.

[Musique]

 « On se dit quoi », retrouvez les précédents épisodes sur info.lenord.fr

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