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12 décembre 2024
Miss France 2024 : "Je vais rendre mon titre, mais je serai toujours là pour le Nord"
À l'approche de l'élection de Miss France 2025, Ève Gilles nous a confié ses impressions sur l'année qu'elle vient de vivre, et nous a parlé de ses projets. On vous partage tout ça !
Que représente l'aventure Miss France pour vous ?
Ève Gilles : C’est exceptionnel ! Ça prouve que peu importe d’où l’on vient, on peut accomplir de grandes choses. Passer de l’ombre à la lumière, c'est vraiment impressionnant. Je pensais connaître le monde de la notoriété, mais en réalité, je me suis rendu compte que je n’en savais rien. Je me suis laissé le temps d’apprendre, j’ai évolué et je me suis améliorée en tant que jeune femme. J’ai appris plein de choses sur moi et sur les autres. Mais par-dessus tout, cette aventure est un véritable tremplin pour les années à venir.
Quels sont vos liens avec le Nord ?
E.G. : C’est la région qui m’a vu grandir, qui m’a vu naître, qui m’a vu évoluer. J’ai aussi vécu ici toute ma vie, je n’ai jamais quitté le Nord. Je ne me voyais pas me présenter dans une autre région. Ici, c’est chez-moi.
Quand je suis rentrée après mon élection, j’ai eu un super accueil ! J’avais l’habitude d’un certain calme. Et d’un seul coup, je me suis retrouvée à Quaëdypre avec autour de moi plus de personnes qu’il n’y a d’habitants dans mon petit village. C’était impressionnant de voir tout le bonheur dans leurs yeux, et c’était vraiment un moment de partage exceptionnel.
Peut-on rêver d’une cinquième couronne régionale depuis 2015 ?
E.G. : Ça serait une grande fierté ! Pour une année encore, notre région serait mise en avant. Qui pourrait ne pas rêver de ce cinquième titre ? J’ai toujours adoré ma région mais d'où que vienne Miss France 2025, je serai super heureuse de l’accompagner au mieux.
Comment se prépare-t-on à la finale de Miss France ?
E.G. : Il y a un gros travail en amont. Une Miss peut faire des affiches, répondre à des interviews pour convaincre le maximum de personnes, se déplacer pour aller à la rencontre des gens,... Il faut aussi travailler sa démarche et ses connaissances. Quand on entre chez les Miss, on est amené à parler avec n’importe qui de n'importe quel sujet. Il faut donc se mettre à jour sur toutes les actualités possibles.
Mais le principal, quand on est dans une aventure comme celle-là, c’est de ne pas s’oublier, d’être honnête avec soi-même et les autres, et donner son maximum parce qu’on ne peut le vivre qu’une seule fois. Pour moi, c’est aussi une question de travail, d'implication et de destin. Il faut vivre l’expérience à fond.
Y a t-il des moments qui vous ont marqué ?
E.G. : Tout va à cent à l’heure, et c’est une année qui est très enrichissante. Il y a eu beaucoup de moments marquants pour moi, comme ceux que j’ai partagés avec mes proches : mon retour à Quaëdypre après mon élection et le passage de la flamme olympique dans le Nord.
Quelle cause avez-vous défendue en tant que Miss France ?
E.G. : J’avais plusieurs souhaits pour cette année. Le premier était de lutter contre le harcèlement et le cyberharcèlement. C’est chose faite parce que je suis devenue ambassadrice de l’association e-Enfance avec le numéro d’écoute du 3018 pour les victimes et les témoins.
Ensuite, je voulais aussi mettre en avant les maths, notamment pour convaincre plus de femmes de se tourner vers des métiers aujourd’hui délaissés.
Mon troisième objectif était de prôner l’acceptation de soi au-delà de son corps. Je suis très fière car j’ai l’impression d’avoir réussi ce que je voulais entreprendre. Mon projet associatif ne va pas s’arrêter une fois mon année terminée : au contraire, il va continuer à se développer.
Comment reprendre sa vie d’avant après une année dédiée à l’aventure Miss France ?
E.G. : On ne reprend jamais une vie totalement normale. Et on n’en a pas envie ! On a goûté à l’indépendance et au plaisir de faire plein de choses à la fois. Pour moi, c’est le début d’une nouvelle aventure. Je compte reprendre mes études après une année de transition pour me remettre à niveau. Peu importe les projets, j’ai toujours voulu devenir statisticienne. J’irai au bout de mon diplôme, c’est mon objectif premier. Ça ne me fait pas peur. Et puis j’ai aussi la volonté de participer à Miss Univers. Ça fait partie de mes rêves qui s’inscrivent dans la continuité de Miss France.
Un petit mot à l’intention des Nordistes ?
E.G. : J’ai été très fière de vous représenter pendant une année. Je vais rendre mon titre mais je resterai toujours là pour le Nord. Merci de m’avoir accompagnée tout au long de cette expérience. Rendez-vous le 14 décembre prochain pour l'élection de Miss France 2025 !
Crédits photo : SIPA - Pierre Villard