C'est dans les locaux de l'association Défi Sport Adapté Avesnois (DSAA) à Hautmont que nous retrouvons Mathis, raquette à la main. Je m'entraîne deux fois par semaine au club de tennis de table de Maubeuge. J'ai commencé il y a trois ans, explique-t-il. 

Caroline, sa maman, se souvient de ses débuts. Mathis a toujours aimé le sport. Il a fait du basket, du judo, et aussi l'école du cirque à Feignies. Quand l'école a fermé après la crise sanitaire, il fallait trouver autre chose parce qu'il ne tient pas en place ! Elle entend alors parler de l'association. Créée en 2003, DSAA permet aux enfants, adolescents et adultes présentant des troubles psychiques et/ou des troubles du neurodéveloppement (notamment porteurs de trisomie 21, comme Mathis) de pratiquer une activité sportive et de se préparer aux compétitions. 

Nous sommes là pour permettre à ce public de s’épanouir en dehors des structures spécialisées. Ils font aussi partie d’un club, comme tout sportif. 

Axée sur le football à ses débuts, l’association se tourne vite vers le tennis de table, la pétanque, la natation et la randonnée, avec le coup de pouce des Papillons blancs de Maubeuge. Aujourd'hui, ils sont une quarantaine à s'entraîner chaque semaine. Affiliée à la Fédération Française du Sport Adapté, DSAA compte déjà 13 champions de France depuis 2009.... dont Mathis.

"Le sport me fait grandir"

Championnats, coupes… La compétition ne fait pas peur à Mathis, qui au fur et à mesure, a appris à gérer son stress : Si je perds, je souffle un bon coup et je repars ! Avec ses parents et l'équipe de bénévoles de l'association, il sillonne les routes de France pour partager sa passion du sport. Je fais également les championnats de pétanque en doublette avec mon partenaire Christian. C'est avec mon papy Jacky que j'ai appris à jouer.

En dehors de ses activités sportives, Mathis organise son quotidien entre ses cours à l'Institut médico-éducatif de Jeumont, ses copains, et une jolie jeune fille aux cheveux d'Or  dont nous tairons le nom… C'est également un grand fan de Fort Boyard : j'ai fait le tour du fort en jet ski avec mon père. C'était super, mais ce que je voudrais, c'est entrer dedans et faire les épreuves ! Le sport n'est jamais loin chez Mathis… Avec dans les yeux, cette envie d'aller toujours plus haut. Il a encore besoin de s'entraîner pour passer dans l'équipe adulte mais c'est un objectif !, affirme Éric Cordelois. 

À l'instar d'une Lucile Poquet, il rêverait d'intégrer l'équipe de France paralympique et sera bien sûr présent lors du passage des flammes olympique et paralympique dans le Nord les 2 juillet et 25 août prochains : Moi aussi un jour, je porterai la flamme !