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13 juin 2024

Gaëtan Hubaud, l’inclusion par le sport

Kinésithérapeute de l’équipe de France paralympique de goalball jusque fin 2023, le Chapellois Gaëtan Hubaud sera l’un des relayeurs de la flamme olympique le 2 juillet prochain sur le parcours lillois. On l’a rencontré.

Intervenant en activité mixte au sein de l’Institut d’Éducation Motrice (IEM) Gérard Haesebroeck à Armentières ainsi qu’en neurodéveloppement dans son cabinet de La Chapelle d’Armentières, Gaëtan Hubaud consacre sa vie aux jeunes en situation de polyhandicap.

Avec le soutien de quatre collègues de l’IEM, il anime tous les mercredis après-midi l’association handisport pour permettre à des jeunes de 12 à 20 ans de mieux s’intégrer auprès de collégiens et lycéens valides du même âge. Une véritable expertise de l’inclusion par le sport qui lui a permis de devenir le kiné de l’équipe de France de goalball, discipline paralympique depuis les Jeux de Toronto en 1976 et qu’il ne connaissait pas il y a encore quelques années.

Comment se retrouve-t-on kiné de l’équipe de France de goalball ?

Gaëtan Hubaud : Au moment de la crise sanitaire en 2020, l’équipe de France de Goalball cherchait un kiné et comme je connaissais Anthony Puaud, le coach, qui est aussi le référent régional Handisport dans le Nord, j’ai intégré le staff de l’équipe nationale féminine. J’ai alors élaboré des programmes d’entraînement adaptés afin d’améliorer la performance et l’endurance des joueuses tout en réduisant fortement les risques de blessure.

Le goalball, c’est quoi exactement ?

G.H. : Le goalball est un sport de ballon qui se dispute par équipe de trois sur un terrain de 18 mètres de long par 9 mètres de large. Les pratiquants sont malvoyants ou aveugles et ce sport se pratique en position couchée ou bien assis. Le ballon pèse 1,2 kg et il intègre des mini-clochettes : comme l’ensemble des joueurs ont les yeux bandés, ils se déplacent uniquement par rapport au son émis par le ballon. Un match se déroule en deux mi-temps de 12 mn chacune plus des prolongations en cas de match nul.

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L’équipe de France féminine de goalball va découvrir les JO à Paris, c’est une première !

G.H. : Absolument, l’équipe de France qui effectue de nombreux stages au CREPS de Wattignies, évoluait dans la Division B et n’avait pas accès aux JO. Depuis sa montée en Division A grâce à ses bons résultats, elle accède pour la première fois de son histoire aux Jeux Paralympiques et, en plus, à Paris.

La flamme olympique, un rêve pour beaucoup, une réalité pour vous !

G.H. : Je ne m’y attendais vraiment pas. C’est un sponsor des JO qui a proposé mon nom et j’ai accepté. C’est un honneur d’être l’un des relayeurs de la Flamme Olympique, ça n’arrive qu’une fois dans une vie.

Comment imaginez-vous ce moment ?

G.H. : Une fois la torche en main dans les rues de Lille, ma première pensée sera pour les athlètes paralympiques et surtout les jeunes que nous aidons au quotidien dans leur difficile situation de handicap. Par mon action auprès d’eux, tant dans les soins que dans l’inclusion par le sport que nous proposons, je vais leur apporter un rayon de soleil et une mise en lumière.

Crédits photo : ©L. Sanson - ©Grégory Picout / FFH

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