Emploi | Avesnois
26 novembre 2019

Fourmies : un tremplin local pour les futurs développeurs web

Après une première session réussie, l'École du numérique "Up To" à Fourmies a ouvert ses portes pour une nouvelle année. 24 stagiaires aux profils très divers tentent leur chance pour devenir développeurs web.

Dans la salle de travaux pratiques, l'ambiance est studieuse. Les 24 stagiaires de l'école jouent en réseau. Jouent ? "En réalité ils codent plus qu'ils ne jouent !", explique Sébastien Dumont, le directeur. Pendant les 7 mois que dure la formation, ces apprentis developpeurs web vont "se lever code, manger code, rêver code !", assure -t-il. 

100% de réussite à l'examen

Labellisée Grande École du Numérique par l'État et École régionale du numérique par la Région Hauts-de-France, "Up To" a ouvert ses portes le 1er octobre 2018.

Elle a bénéficié de plusieurs subventions de la ville, de la communauté de communes Sud Avesnois, de la Région et du Département du Nord, pour le soutien à l'insertion des allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA). 5 places ont ainsi été entièrement financées par le Département. 

Portée par le club d'entreprises Fondation Agir Contre l'Exclusion (FACE Thiérache), elle a déjà permis aux 20 stagiaires de la première session, dont 7 allocataires du RSA, d'obtenir leur certification professionnelle de developpeur web/web mobile, équivalent à un BAC+2. 

Un passeport vers l'emploi, à l'heure où près de 3 000 postes sont à pourvoir sur le territoire dans ce secteur économique.

Les issues sont diverses :  "Un ancien stagiaire vient d'obtenir un CDI, un autre crée sa propre entreprise et certains poursuivent leurs études vers un Bac+4 en développement web", se réjouit Sébastien Dumont.

Une formation attractive qui dépasse les frontières

Entièrement gratuite, la formation est accessible à tous, sans condition de diplôme. Seul critère : la motivation.

Manon, 25 ans, a longtemps cherché sa voie. Elle a passé une année au Japon mais n'a pas de diplôme. "Le métier de développeur web m'intéressait mais à chaque fois il fallait beaucoup de qualifications, comme savoir parler anglais. Ici j'ai ma chance et je perçois même un revenu de formation".

Autre atout : la pratique. Les stagiaires enchaînent les projets et les exercices, de manière à être très vite opérationnels, comme leur formateur, Simon, auto-entrepreneur depuis 9 ans et autodidacte.

"C'est comme dans la vie professionnelle, ça donne une bonne idée de ce que l'on fera", explique Jérémy, au RSA depuis 2 ans et tenté par l'auto-entreprenariat. 

Pour l'aspect administratif, les recherches de stage et d'emploi, Charlotte Liénard, la médiatrice, vient faire le point avec eux une fois par semaine. 

La seconde session a débuté le 30 septembre dernier.

Aujourd'hui, l'école commence à bien s'intégrer dans l'écosystème local et les entreprises regardent avec intérêt ce vivier de futurs professionnels. Les apprentis développeurs ont par exemple animé les ateliers d'initiation au codage lors du job city tour, organisé le 13 novembre à Fourmies.

Une attractivité qui a permis à l'école de recevoir le soutien financier de l'Europe dans le cadre d'un micro-projet Interreg et de la fondation belge Chimay Wartoise, et ainsi d'ouvrir ses portes aux candidats belges.

Le micro-projet

En juillet prochain, 8 stagiaires belges obtiendront peut-être leur diplôme de développeur web. 

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