Cette jeune agricultrice fait partie du réseau des fermes pédagogiques de l’association Savoir Vert et propose sur sa ferme, toute l’année, des visites pédagogiques de la maternelle au lycée. L’agriculture, c’est pour elle une affaire de partage et de respect de la nature.  Faire du développement durable, ce n’est pas incompatible avec notre métier d’agriculteur, affirme-t-elle. 

Depuis quelques années, Amélie Macke a opéré une transition de sa ferme vers plus de développement durable dans ses pratiques.

Les déchets de ferme aussi ça se recycle !

Nous avons une petite exploitation d’une quinzaine d’hectares mais ça ne nous empêche pas de limiter notre impact sur l’environnement. Respecter la nature, pour elle, ça commence dans la ferme !

Amélie trie ses déchets liés à ses activités agricoles : les films d’enrubannage, les ficelles des ballots… Son fournisseur organise des collectes de déchets qui partent ensuite dans des filières de recyclage. Ça permet d’alléger les poubelles et d’éviter les montagnes de déchets !

Elle fait également du troc avec l’agriculteur voisin : ils s’échangent de la paille contre du fumier qui sert aux champs de blé et de maïs, tout le monde est gagnant !

Moins de produits chimiques dans les champs

Amélie a adopté le CIPAN (Culture Intermédiaire Piège à Nitrates) dans ses champs. Un super engrais naturel ! Cette plante qui piège l'azote de la terre dans ses racines pour ensuite le restituer au sol lors de son enfouissement, permet de booster la croissance des plantes. Et surtout, elle présente un double avantage : elle permet aussi de préserver la qualité des sols.

La terre, c’est notre outil de travail, on en prend soin ! D’année en année, Amélie a donc opéré une transition vers une agriculture plus raisonnée en limitant l’utilisation des produits chimiques, en assurant une rotation des cultures pour traiter moins souvent. Réduire les intrants, c’est rentrer progressivement dans les habitudes des agriculteurs raconte Amélie.

Plus de biodiversité autour de la ferme

Faire du développement durable, c’est aussi agir sur la préservation de la biodiversité. Ainsi, la petite mare qui borde la ferme amène avec elle une source non négligeable de biodiversité : libellules, grenouilles, oiseaux… Les haies plantées autour de la mare offrent un abri à la faune sauvage. Son rôle est aussi important sur la régulation du niveau de l’eau, elle permet de limiter le risque d’inondations.

On réfléchit à se lancer dans l’agro-foresterie explique Amélie. Le principe est simple : il s’agit de planter des rangées d'arbres et d'arbustes dans les champs pour un échange bénéfique entre la culture et ses plantations. Ces haies apportent aussi de la nourriture aux animaux et un abri aux insectes.

Réduire la consommation d'énergie

Et pour aller encore plus loin et balayer le champ des possibles, Amélie a décidé avec son mari de réduire son empreinte carbone. L’investissement dans une chaudière à plaquettes de bois permet de chauffer l’accueil de la ferme, les bureaux et les futurs gîtes.

Quant à la consommation d’eau, Amélie veille également… Quand on sait qu’une vache boit l’équivalent d’une baignoire d’eau par jour, récupérer l’eau de pluie devient un précieux apport. Avec sa cuve, Amélie stocke ainsi des milliers de mètres cubes d’eau chaque année pour abreuver ses animaux.

Les animaux comme vecteurs de solidarité

Et parce que le développement durable ne s’arrête pas à la nature, Amélie cherche aussi à apporter du bien-être aux autres. Formée à la médiation animale, Amélie accueille dans sa ferme des enfants de l’aide sociale à l’enfance, des personnes en situation de handicap ou encore des personnes âgées.

Avec ses fidèles acolytes Scoubidou le chevreau, Moka la ponette, Capucin l’âne et Ombrelle la vache, Amélie cherche à apporter du bien-être à des personnes qui en ont besoin.