L'idée d'une "Cité hospitalière" regroupant sur un même site hôpitaux, faculté de médecine et centre de recherche, est avancé par le professeur Oscar Lambret en 1930. Le concept est novateur à l'époque. Il s'agit de répondre aux préoccupations des dirigeants de l'agglomération lilloise qui constatent les ravages de la Première Guerre mondiale : sous-alimentation de la population pendant 4 ans, mortalité importante, épidémie de tuberculose…  

Professeur de chirurgie à l'hôpital Saint-Sauveur, Oscar Lambret est bien placé pour comprendre cette situation, lui qui exerce au sein de l'hôpital Saint-Sauveur, établissement vétuste et dépassé. Il peut compter sur le soutien sans faille de Roger Salengro, maire de Lille de l'époque. 

La construction de la Cité hospitalière débute en 1934 par les bâtiments de la faculté de médecine, puis par ceux d'hospitalisation à partir de 1936, sur 60 hectares au sud de Lille. La Seconde Guerre mondiale interrompt les travaux fin 1939. Le plus gros des bâtiments est pourtant réalisé.

Une architecture novatrice que l'on doit à l'architecte Jean Walter qui composa une cité autour d'une cour semi-hexagonale avec deux bâtiments hospitaliers de 9 étages de haut. 

Soins, enseignement et recherche

En 1949, une commission d'achèvement des travaux est montée avec le professeur Claude Huriez, vice-président de la commission administrative et Henri Salengro, directeur de la ville de Lille et frère de Roger Salengro. 

Les deux entités du bâtiment principal ouvrent respectivement en 1953 à l'est, et en 1958, à l'ouest. En 1984, la cité hospitalière prendra le nom de Claude-Huriez. 

Dans les années 1990-2000, la modernisation de l'hôpital Huriez s'accompagne d'une importante urbanisation du sud de Lille : faculté de médecine, pôle formation en 1996, maternité Jeanne-de-Flandre en 1997, développement du parc Eurasanté... 

De nouveaux projets se profilent à l'horizon comme la rénovation complète de l'hôpital Salengro ou l'extension de la maternité Jeanne-de-Flandre. Au total, la cité hospitalière représente 350 hectares dédiés aux soins des Nordistes. C'est l'un des plus importants campus hospitalier et universitaire d'Europe. 

À noter qu'en 2023, le magazine Le Point a décerné au CHRU la première place du classement des meilleurs hôpitaux de France dans les domaines de la chirurgie du côlon, des intestins, de la pneumologie, des maladies de l'estomac et de la sclérose en plaque. Rien de moins !