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1 février 2024

Carnaval de Dunkerque : dans la peau d'un Bisounours

Plus mignonnes que les Télétubbies, moins acrobatiques que les Rainbowmen mais bien plus facétieuses que les Power Rangers, les Bisounours comptent parmi les incontournables du carnaval de Dunkerque. Si elles tiennent à préserver leur anonymat, elles ont toutefois accepté de nous livrer quelques anecdotes…

Rose, jaune, verte, bleue, rouge : les Bisounours s’assemblent et se ressemblent et colorent le monde du carnaval de Dunkerque. Sous les costumes, une joyeuse bande de copines, collègues, nièce... réunies avec une seule envie : s’amuser !

Le reste de l’année nous sommes très prises, entre job, loisirs et famille. Le carnaval c’est notre moment privilégié, le rendez-vous que nous ne manquerions pour rien au monde.

Sabine, Bisounours vert

Tout commence vers 2007, quand Muriel - alias Bisounours jaune - est sollicitée par une amie pour ses talents de couturière. L’amie en question lui commande un costume sexy mais la malicieuse Muriel lui coud un déguisement de Bisounours. Si la blague aurait pu tourner au vinaigre, le concept était né. 

"On nous arrête pour des selfies"

Muriel réunit alors quelques proches et les Bisounours commencent à faire fureur dans les bandes. Certaines les rejoignent une année ou deux puis déménagent. Le groupe oscille en permanence entre 10 et 15 copines. De quoi faire sensation dans les rues de la Cité de Jean Bart ! La preuve, les filles sont souvent sollicitées pour des selfies et les photographes en raffolent.

La couleur des "peaux" se décide en fonction des trouvailles de tissu. Bien sûr, personne n’arbore la même tonalité, à une exception près : la Bisounours potjevleesch (ndlr : ce terme désigne un plat flamand constitué d’un ensemble de viandes). Sa peau était composée de morceaux de tissus de chacun de nos costumes !, sourit Sabine.

On ne naît pas Bisounours, on le devient

Chaque année, c’est le même rituel. Après un minutieux maquillage, chacune enfile sa peau, une combinaison intégrale qui tient bien chaud, sa cagoule à oreilles et ses gants. Puis se saisit de sa sacoche contenant des surprises pour les carnavaleux. C’est enfin l’heure d’allumer les LED du costume. Et c’est parti pour la bande ! 

Notre but est de rester incognito, car être masquée est le principe du carnaval. On devient alors quelqu’un d’autre, on se permet des choses mais toujours dans la limite du raisonnable, souligne Cathy, Bisounours rose pâle, qui a intégré le groupe en 2010. 

C’est avec les Bisounours que j’ai commencé à célébrer le carnaval. Seule, je ne ferais pas la bande. C’est agréable de faire partie d’un groupe : on a le même état d’esprit, on fait notre programme en fonction des invitations et surtout, on ne se perd jamais !

Cathy, Bisounours rose pâle

Sur les petits écrans comme sur les grands

Avec un tel potentiel, les Bisounours n’ont pas tardé à se faire remarquer. Elles apparaissent notamment dans le téléfilm franco-belge "Meurtres à Dunkerque" avec Charlotte de Turckheim. Rassurez-vous, aucune d’entre elle n’a été blessée pour les besoins du tournage ! 

À leur palmarès également, le long-métrage "Un homme heureux" avec Catherine Frot et Fabrice Luchini, mais aussi des participations à des émissions telles que le Téléthon. 

Finalement, entrer dans la peau d’une Bisounours ouvre beaucoup de portes, y compris celles des chapelles de carnaval : Un jour, lors de la bande de Malo, nous sommes entrées dans une maison pour boire un verre et manger un morceau. Sauf qu’au bout de quelques minutes nous nous sommes rendues compte que ce n’était pas là où nous étions invitées initialement… On s’était trompées de numéro !, se souvient Sabine, avant d’éclater de rire. 

Pour croiser la route des Bisounours, notez d'ores et déjà les dates des 3 Joyeuses : la bande de Dunkerque le dimanche 11 février, la bande de la Citadelle le lundi 12 février et la bande de Rosendaël le mardi 13 février. Suivra ensuite la bande de Malo-les-Bains, le dimanche 18 février. 

Crédits photo : DoubleMètre, Nicolas Craske.

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