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4 février 2020

Anor : une école connectée à énergie positive

Trois nouvelles classes ont poussé à l'école du Petit Verger. Installées dans un bâtiment de 200m2 équipé de panneaux solaires, elles offrent un environnement de travail moderne et innovant.

Ce matin, Milo, Zoé, Valentin et Tom se retrouvent dans l'espace collectif. Ici on parle de la date du jour et de la météo, explique Zoé, 7 ans. Et là bas c'est le coin lecture. On y va plusieurs fois dans la journée. Mais à l'unanimité, leur moment préféré c'est quand ils utilisent "le tableau magique". C'est super, on peut écrire avec les doigts !

Dans ces 3 nouvelles salles de classe de 50 m2, l'environnement de travail a été conçu pour offrir 4 micro-espaces adaptés aux besoins des enfants et des enseignants. 

Cette organisation est un vrai plus, constate Lydie, enseignante en CE1. Les enfants sont plus autonomes et plus calmes. La grandeur et la luminosité de la salle ont un effet apaisant sur les enfants... et sur nous !

Un projet participatif où les enfants ont la parole

Si ce résultat séduit à la fois élèves et enseignants, c'est qu'il est le fruit d'une réflexion commune et partagée.

L'école du Petit Verger est située dans une Zone d'Éducation Prioritaire, explique Samuel Pecquerie, Directeur Général des Services d'Anor. Cela nous a permis de dédoubler les classes de CP puis de CE1, pour obtenir des effectifs réduits de 12 élèves par classe.

Mais les capacités d'accueil de l'établissement arrivent vite à saturation. De nouvelles salles sont temporairement installées dans l'école de musique. La solution n'est pas satisfaisante. 

Le moment était venu d'envisager la réorganisation de l'école afin d'offrir aux élèves des conditions d'apprentissage optimales. Notre objectif est de donner à tous les enfants la même chance de développer leur personnalité, d'élever leur niveau de formation initiale et de les préparer à s'insérer dans la vie.

Pour allier le geste à la parole, le projet a été mené de manière participative. 

La commission a réuni commune, enseignants, élèves et parents d'élèves. Tout le monde a pu s'exprimer sur les domaines qu'il connait le mieux. L'architecte a bien pris en compte toutes les demandes. C'est très motivant , témoigne Anthony Ortega, le directeur de l'école.

J'ai assisté à plusieurs réunions à la mairie , raconte Théodore, 10 ans et demi. J'ai proposé que l'on mette un garage à vélos. Je voulais aussi que les salles soient grandes et bien isolées, c'est important pour se concentrer et pour éviter les pertes d'énergie.

Une école qui produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme

Autre innovation pour le projet  : s'inspirer de la centrale solaire d'autoconsommation déjà existante dans la commune pour construire une extension passive.

La toiture de l'extension est ainsi équipée de panneaux photovoltaïques, permettant à l'école de produire sa propre électricité. Cette centrale d'autoproduction va permettre de réduire les factures d'électricité de l'école et des infrastructures situées à proximité de 30 à 40% en moyenne, détaille Samuel Pecquerie. 

L'innovation environnementale ne s’arrête pas là : bâtiments orientés plein sud, isolation des murs, plancher chauffant et ouvertures adaptées pour apporter la lumière naturelle allient confort et performance énergétique. 

Du côté de la biodiversité, jardin potager, nichoirs et hôtels à insectes complètent le paysage. 

Le projet, réalisé en une année, a coûté 550 000 euros. Il a reçu plusieurs subventions, dont celle du Département du Nord, qui en a financé la moitié. 

Dans une lettre de remerciements,  les enfants ne cachent pas leur joie : Nous sommes bien installés. Nous sommes heureux de pouvoir travailler dans différents espaces. Le plafond ressemble au ciel et avec les lumières réglables, on croirait avoir le soleil dans la classe.

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