3 juin 2020

« Je n’aurais jamais pensé retrouver du travail en temps de crise »

Morgan Denorme vient de signer un contrat chez Vitamine T, où il assure le contrôle qualité au sein d’une chaine de fabrication de masques. Un parcours réussi grâce à l’accompagnement de son coach emploi.

C’est un fait : la crise sanitaire a rebattu les cartes de l’économie et de l’emploi. Pour autant, pendant toute la période du confinement, les coachs de l’ensemble des Maisons Départementales Insertion et Emploi (MDIE) ont poursuivi sans relâche l’accompagnement des allocataires. 

Grâce au travail des plateformes de l’emploi et de l’insertion professionnelle (soutenues par le Fonds social européen), qui ont récolté durant le confinement 765 offres dans les filières agricole, logistique et industrielle, 526 allocataires ont pu être présentés à des recruteurs.

Parmi eux, 176 ont démarré une formation ou ont déjà retrouvé le chemin de l’emploi.

C’est le cas de Morgan Denorme. Le jeune homme de 25 ans n’a pas ménagé ses efforts. Je voulais vraiment trouver du travail et je cherchais depuis pas mal de temps mais je ne savais plus comment m’y prendre, explique-t-il. 

Un accompagnement sur mesure

Lorsqu’il pousse pour la première fois les portes de la MDIE de Lille, fin janvier, sa rencontre avec Jean-Luc Ranty, son coach emploi, est déterminante. Dès le départ, il s’est investi pour m’accompagner, se réjouit Morgan. Il s’est vraiment donné les moyens de trouver du travail complète son coach.

Les séances de coaching s’enchainent. Au programme, rédaction d’un CV et de courriers efficaces, mais aussi simulations d’entretiens d’embauche pour se perfectionner et permettre au candidat de se valoriser le plus possible.

Très vite, des pistes d’emplois se profilent. Le jeune homme a pour projet d’être vendeur en prêt-à-porter et postule dans plusieurs enseignes lilloises. Mais avec le confinement, tout est tombé à l’eau nous apprend Jean-Luc Ranty.

Le pari réussi du coaching à distance pendant le confinement

Qu’à cela ne tienne, le coaching se poursuit alors par téléphone. Morgan est resté motivé, et a toujours accepté les offres que je lui proposais, notamment celles émanant de la plateforme de l’emploi et de l’insertion professionnelle, note son coach.

Jusqu’au jour où Jean-Luc apprend que le groupe Vitamine T, un des leaders français de l’insertion par l’activité économique installé à Lesquin, ouvre une chaine de fabrication de masques. Morgan se présente le 12 mai pour un entretien, et c'est une réussite puisqu'il commence à travailler dès le lendemain.

Il fait désormais partie des 57 allocataires du RSA recrutés par Vitamine T dans le cadre du projet Résilience, et se mobilise dans la fabrication de masques destinés aux personnels affectés à des postes ou missions comportant un contact régulier avec le public.

Je me suis vite adapté et j’ai rapidement appris les rudiments de la couture avec des machines industrielles note Morgan, qui a déjà progressé dans l’entreprise puisqu’il officie désormais au contrôle de qualité des masques.

Le jeune homme n’a pour autant pas abandonné son projet initial. J’ai signé un Contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) qui peut être reconduit jusqu’à 2 ans. En plus du travail, je vais pouvoir suivre une formation qui me préparera au métier de vendeur, nous explique Morgan avant de conclure, sourire aux lèvres : Je suis très chanceux d’avoir croisé la route de mon coach. Jamais je n’aurais pensé retrouver du travail en temps de crise. Aujourd’hui je sais que je suis sur le bon chemin.

Crédits photo : crédits photo : Département du Nord - D. Lampla

Pour aller plus loin