Charles, Clément, Louis, Emile et les autres….

Le 23 novembre 1890, Henri de Gaulle, avocat, s’est présenté en mairie de Lille, accompagné du docteur en médecine François Vanpeteghem et d’Oscar Leduc, cocher de son état, pour déclarer la naissance de son fils Charles – André – Joseph – Marie le 22 novembre.

Il se peut qu’il ait croisé au service de l’Etat-Civil ce jour-là Arthur Mollement, serrurier, heureux papap d’un petit Louis-Arthur, né le 22 novembre également.

Deux nouveau-nés aux destins parallèles mais si différents….

Louis, comme Charles, fera l’expérience de la Première Guerre mondiale et servira dans l’Infanterie. Ils en conserveront les traces tant physiques que psychologiques certainement. Charles est blessé le 15 août 1914, Louis le 18 septembre. Tout comme Charles, Louis méritera de la Patrie. Il est blessé deux fois : en 1915, une plaie par balle à la jambe droite et en 1917, une plaie par balle à la fesse gauche. Mais il souffrira surtout de séquelles respiratoires importantes. Louis reçoit les honneurs de la Nation en recevant la Croix de guerre en 1934.

Après avoir partagé l’engagement dans les armes comme tous les jeunes français nés en 1890, les parcours de Charles et Louis se distinguent par la place que Charles prend dans l’Histoire nationale. Louis restera Lillois. Il sera employé d’assurance puis facteur au P.T.T.

Laissons notre imagination faire le reste…Se sont-ils croisés un jour à Lille lors des visites de Charles à sa famille ou quand le Général était en visite officielle dans le Nord ? Louis était-il gaulliste ? A-t-il entendu l’appel du 18 juin ?