Culture | Avesnois
12 janvier 2021

Un jour, une œuvre : l'Homme de Repton

Cette sculpture de l'artiste Jean Divry tire son nom de la sépulture Viking N°511, datant du 9ème siècle après J.C. et découverte en 1986 à Repton dans le Derbyshire en Angleterre. Une œuvre exposée dans le jardin des sculptures du MusVerre.

Inspiré par cette tombe, l’artiste la réinterprète en bas-relief, visible sous la dalle de verre translucide qui la recouvre. Cette œuvre a nécessité deux mois de travail et pèse 400 kgs.

Jean Divry a été marqué par l’exposition Vikings présentée en 1992 au Grand Palais, notamment par le tumulus retrouvé à Repton et dégagé lors d'une importante campagne de fouilles archéologiques en 1986. En 2014, la résidence effectuée à l’atelier du verre à Sars-Poteries lui a donné l'occasion de réaliser un projet consistant à inscrire dans le verre la mémoire d'un guerrier présent dans cette immense sépulture de Repton.

La dépouille du personnage représenté par l’artiste fait l’objet d’une pratique païenne dénommée "inhumation habillée". Héritée de la civilisation romaine, cette tradition funéraire permet aux guerriers d'accéder à l'au-delà sans abandonner leur identité ni les objets qui marquaient leur quotidien, ici deux scramasaxes (armes germaniques apparentées à un couteau), une hache, deux coupes, le mjollnir ou marteau de Thor, une grande épée et toute une série de pièces portant l'inscription Jean Divry fecit me, "Jean Divry m'a fait".

Telle une vanité nous renvoyant à notre propre finitude, l’œuvre nous présente un chef de guerre paré pour son dernier voyage, entouré des attributs de sa puissance terrestre.

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