Créé en 1896 par l’industriel roubaisien Théodore Vienne, Paris-Roubaix fête cette année sa 120^e édition.

Cette course, devenue mythique aujourd'hui, a pourtant connu des débuts difficiles. À cette époque, les courses sur route sont en effet un "casse-tête" à organiser en raison de la médiocrité du réseau routier qui fait prendre trop de risques aux coureurs et limite la vitesse. Les compétitions sur pistes, plus rapides et spectaculaires, sont alors préférées par le public.

Paris-Roubaix s’impose quand même comme l’une des grands classiques du genre au début du 20^e siècle, sous l’impulsion de l’organisateur de la course, le journal L’Auto. La Première Guerre mondiale l’interrompt et sa première édition d’après-guerre élève cette course au rang de légende.  

En 1919, Eugène Christophe, ancien maillot jaune et journaliste à ses heures, teste le parcours pour le journal L’Auto. À l’approche d’Arras, il découvre un paysage de désolation : On entre alors en plein champ de bataille. Plus rien que la dévastation (…). C’est l’enfer ! 

"L’enfer du Nord" est né et finit ensuite par désigner non plus les ravages de la guerre, mais un réseau routier marqué par les pavés qui rendent la course particulièrement technique et parfois périlleuse pour les cyclistes. L’expression reste, souvent confirmée par les cyclistes eux-mêmes. Paris-Roubaix, c’est une course pour les fous, dira le Suisse Fabian Cancellara, triple vainqueur de l’épreuve. 

La première arrivée de la course au stade vélodrome de Roubaix aura lieu en 1936. Une arène pour ces gladiateurs du bitume qui considèrent cette course comme "la reine des classiques", un rendez-vous à ne pas manquer.

Seules les deux guerres mondiales et la pandémie de Covid ont eu raison de l’organisation de cette course. 

Le Département aux petits soins pour les pavés 

Chaque année, le Département rénove des secteurs pavés en étroite collaboration avec les Amis de Paris-Roubaix. Près de 2,2 km de pavés sont remis en état cette année dans le Cambrésis et le Douaisis.

Mais sur les 257 km de course au départ de Compiègne, ce sont 29 secteurs pavés que les 25 équipes masculines affronteront. Les juniors pro, soutenus par le Département, leur ouvriront la voie dans la matinée. La veille, l’autre reine des classiques attend les championnes pour 125 km au départ de Denain, jalonnés de plusieurs secteurs pavés.

Et ce même jour, le Paris-Roubaix Challenge offrira à tous la possibilité de se mesurer à l’épreuve mythique sur 70 km, 145 km (dont 18 secteurs pavés et la Trouée d’Arenberg) ou 170 km. Cycliste amateur ou spectateur enthousiaste, le Paris-Roubaix vous attend !