Capucine Martinache, Anne Blanchart et Nicolas Flour effectuent un stage de plusieurs mois à la Maison Nord Santé du Douaisis. Vincent Topart suit le même parcours à la Maison Nord Santé de l’Avesnois.

Tout d’abord, pourquoi vouloir exercer comme IPA ?

Vincent Topart : J’exerce comme infirmer hospitalier depuis 10 ans. J’avais envie de développer mes compétences, que je trouvais un peu limitées du côté médical.

Nicolas Flour : C’est pareil pour moi. J’exerce en centre de réadaptation, je suis convaincu que c’est une bonne évolution dans notre métier.

Anne Blanchart : Je suis infirmière libérale. Dans mon secteur d’intervention, il y a peu de médecins. Les patients ont beaucoup de mal à faire renouveler leurs ordonnances. Pour eux, les infirmières et infirmiers en pratique avancée apportent une grosse plus-value.

Capucine Martinache : En ce qui me concerne, je poursuis ma formation initiale. En étant infirmière en pratique avancée, je peux effectuer une prise en soin globale des patients, suivre leur évolution et leurs pathologies chroniques. C’est ce qui m’intéresse beaucoup.

Comment avez-vous entendu parler des Maisons Nord Santé ?

V. T. : J’ai lu un article sur l’ouverture de la Maison Nord Santé de l’Avesnois dans le magazine du Département. Comme je vis sur place, je connais bien les problématiques locales, et ça m’a semblé intéressant d’y faire un stage.

A. B. : Des IPA de la Maison Nord Santé du Douaisis sont venues à la fac lors de la journée ImPAcTS pour nous parler du métier et des possibilités de stages en Maisons Nord Santé. Je me suis dit que ce serait une belle opportunité.

N. F. : Pour ma part, j’ai entendu parler des Maisons Nord Santé à la télé et dans les journaux. Comme je cherchais à faire mon stage dans un lieu où il y avait déjà des IPA, j’ai postulé là.

Quels sont les avantages d’y faire votre stage ?

V. T. : Ici, on n'est pas cantonnés à une seule spécialité. Les patients ont des problématiques de santé très variées. Et puis l’équipe est vraiment sympa, c’est une ambiance familiale.

C. M. : Il y a un large panel de pathologies en effet, et c’est super intéressant de travailler en étroite collaboration avec l’équipe. Pouvoir échanger avec les médecins, ça a un côté rassurant pour nous.

A. B. : On a aussi beaucoup d’autonomie, c'est formateur ! On prend en charge le bilan de prévention et on suit le patient jusqu’à la prescription, en lien avec notre IPA et notre médecin référents.

N. F. : Personnellement, voir des pathologies diverses et variées touchant une population hétérogène je trouve que c’est vraiment enrichissant.

Un conseil pour les infirmiers qui hésitent à se spécialiser ?

N.F. : Il faut bien réfléchir. Pendant deux ans, on met un peu sa vie de côté, mais ça en vaut la peine, c'est la formation parfaite si vous voulez évoluer dans votre travail !

V. T. : C’est une formation dense, mais cela vaut le coup pour la prise en charge globalisée des patients. On leur apporte vraiment une plus-value.

A.B. : Oui ça vaut vraiment le coup ! Pour moi c’est une suite logique, en tant qu’infirmière, je regrette même de ne pas avoir suivi cette formation plus tôt.

C. M. : En tant qu'étudiante en formation initiale, je peux dire que pour les futures diplômées infirmières, il ne faut pas hésiter à se lancer dans la formation IPA. C'est sûrement compliqué au début mais cette spécialisation apporte de l'autonomie et de la confiance.