Les nouveaux métiers de l'habitat inclusif
Le développement des habitats inclusifs permet la création de nouveaux métiers dans le secteur du social. Les professionnels travaillent ensemble pour répondre aux besoins de demain. [Vincent Huet] Aujourd'hui, il nous faut transformer les auxiliaires de vie sociale en auxiliaires d'envie sociale. [Musique] Actuellement en fait, nous constatons une véritable transformation de l'offre d'accompagnement sanitaire, éducatif, social. Et cette transformation est due en fait à l'émergence de nouveaux besoins, liés à l'avancé en âge, à la maladie, au handicap, à une meilleure prise en compte non pas des personnes, mais de la dimension de l'inclusion sociale de ces personnes. Alors effectivement, face à ces nouveaux besoins il nous incombe d'imaginer de nouveaux services, de nouvelles réponses, et donc de penser de nouveaux métiers. Pendant longtemps, les acteurs de l'aide et de l'accompagnement domicile s'appuyaient sur des professionnels : des techniciennes d'intervention sociale et familiale, des aides médico psychologiques, des auxiliaires de vie sociale, et aujourd'hui, j'aurais tendance à dire qu'il nous faut penser un nouveau métier qui pourrait être celui d'auxiliaire d'envie sociale. Parce qu'effectivement, rendre une personne actrice du territoire dans lequel elle vit, c'est aussi lui permettre de s'engager durablement dans son logement, de devenir véritablement actrice de la vie de son quartier, etc... Et ce, quelles que soient ses difficultés. Parce qu'effectivement, comme dit parfois, nous avons plutôt tendance à voir les personnes en bosses plutôt qu'en creux, c'est-à-dire partir des compétences qu'il leur reste, plutôt que de celles qui leur font défaut. Entre le social, le culturel, l'éducatif, le médical, tous les acteurs doivent effectivement travailler ensemble et croiser leurs regards. Ensuite, ce à quoi il faut que nous nous préparions, c'est effectivement l'émergence, même si ça c'est déjà bien engagé, des nouvelles technologies. L'habitat connecté, la domotique, les modes de communication qui changent. Aujourd'hui, effectivement, il est question d'aide à la toilette, de repas, de conduite accompagnée pour des personnes en perte d'autonomie. Dans 20 ou 30 ans, la logique sera radicalement différente. Les seniors de demain sont aujourd'hui sur Facebook, sur Twitter, sont hyper connectés, donc là aussi il faut imaginer ça. [Musique]