Jeudi 11 juillet, centre de formation et d'entrainement du LOSC. Une vraie journée d'été comme on les a tant espérées. Le soleil brille dans le ciel bleu de Camphin-en Pévèle, et les sourires illuminent les visages des 15 filles et 15 garçons en pleines olympiades sur le nouveau terrain synthétique du club de foot.

À mes côtés au bord du terrain, Thierry Tancrez animateur nature au Département. Dès que les enfants l'aperçoivent, ils se précipitent vers lui : c'est sympa d'être revenu nous voir, c'était trop bien hier ! Manifestement, ils ont apprécié la journée passée la veille avec lui au Parc départemental du Mont Noir à découvrir tout un tas de petites bêtes, faire une séance de relaxation au milieu des arbres puis un grand jeu de l'épervier en pleine nature.

Car si les enfants passent cette semaine exceptionnelle chez les Dogues, ils bénéficient aussi de sorties organisées par le Département, partenaire du LOSC et de ce camp de vacances. Avant d'aller au Mont Noir, ils ont profité d'une séance au planétarium du Forum départemental des Sciences à Villeneuve-d'Ascq.

Ce camp entre pleinement dans l’objectif du projet "ouverture des horizons" déployé par le Département. Favoriser l’accès aux sports, à la nature, à la culture des enfants confiés est une ambitieuse démarche que l’institution tente d’amplifier chaque année en mobilisant des partenaires et nos ressources internes, explique Marie tonnerre, vice-présidente du Département en charge de l'enfance, la famille et la jeunesse.

Deux sorties à l'extérieur avec le Département, dans un planning à domicile déjà bien rempli par le LOSC et ses partenaires : séances de foot, initiations au judo, découverte du breakdance et du foot freestyle, rencontre avec des joueurs de l'OMR (Olympique Marcquois Rugby), etc. On a aussi regardé le match France-Espagne dans la salle de conférence de presse avec un joueur du centre de formation, et on a vu les joueurs pros à l'entrainement ! Thibaut, 10 ans, n'en revient toujours pas. Et avoue avec une franchise déconcertante que ce qu'il a aussi adoré, c'est d'avoir des sandwichs avec du beurre.

D'ailleurs, c'est l'heure du repas. Le groupe s'installe dans la cafétéria du club et déjeune dans le calme. Parmi ces enfants, plusieurs sont presque systématiquement exclus de la cantine scolaire pour des problèmes de comportement, m'explique Maëlle Ville, directrice du camp de vacances. Alors on a fait en sorte de les responsabiliser dès le début pour les valoriser. Et tout se passe bien.

Révéler les qualités qui sommeillent en chacun

Le programme du séjour a été co-construit avec les participants, afin qu'ils soient pleinement acteurs de leur semaine. On a ajouté des trucs qui n'étaient pas prévus, comme une soirée loup-garou ou une deuxième initiation judo, poursuit Maëlle Ville. Un des jeunes a voulu créer un "mur à énigmes" qu'il alimente tous les jours. Une fille qui dessine très bien illustre quotidiennement la "météo des émotions" avec des personnages du film Vice-Versa.

Ici, les jeunes se découvrent eux-mêmes différemment. Au fil du séjour, ils ont compris certaines choses, notamment en matière de respect et de vivre-ensemble.

Pour François Xavier Cadart, vice-président du Département en charge du sport et de la vie associative, c'est ce qui fait tout l'intérêt de cette semaine. Le sport, mais aussi les activités en extérieur et la vie de groupe permettent d'inculquer d'autres valeurs, complémentaires de celles apprises à l'école. Ce sont des vecteurs essentiels du développement de l'enfant.

Un avis partagé par Pierre Dael, chef de projet RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) au LOSC : Être dans ce cadre exceptionnel, sortir d'un quotidien difficile et faire des activités sportives ou culturelles permet aux enfants de se révéler autrement. Leur donner cette chance, ça compte énormément pour le club.

Ici c'est comme dans un rêve. Tout est super bien. Dans mon groupe, on a la meilleure animatrice du monde ! Je lui ai demandé si c'était possible de rester une semaine de plus.

On connait malheureusement la réponse. Mais ce type de partenariat a vocation a être renouvelé et approfondi. Ça a vraiment du sens pour ces enfants que le Département accompagne et protège, conclut François-Xavier Cadart.