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21 mars 2020

Confinement : et si on parlait qualité de l'air ?

Nous sommes désormais nombreux à passer 100% de notre temps à la maison. C'est primordial pour lutter contre l'épidémie. Mais avez-vous pensé à la qualité de votre air intérieur ? Voici 5 conseils pour vivre au mieux cette période de confinement.

On ne le répétera jamais assez : pour vaincre l'épidémie de COVID-19, le geste le plus efficace est de rester chez soi.

En cette période de confinement, nous sommes donc plus présents et souvent plus nombreux que d'habitude à la maison. L'ADEME nous rappelle à ce sujet que l'air intérieur peut être jusqu'à 5 fois plus pollué que l'air extérieur, avec parfois des conséquences sur la santé des plus fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes âgées...). La faute aux nombreux polluants, souvent invisibles mais bien présents dans nos logements.

La bonne nouvelle, c'est qu'il est possible d'améliorer la qualité de l'air intérieur de votre logement avec quelques bons gestes.

1- Aérez

10 minutes chaque jour suffisent pour renouveler votre air intérieur !

Ouvrez toutes vos fenêtres, de préférence le matin ou le soir (lorsque le pollen est moins présent dans l'air extérieur). On peut bien sûr les laisser ouvertes plus longtemps, surtout avec les belles journées qui s'annoncent !

Pensez également à aérer lorsque vous cuisinez, bricolez, faites le ménage ou prenez un bain ou une douche car ces activités produisent de la condensation ou des émissions polluantes.

2- Ventilez

Il est important de favoriser les circulations naturelles de l'air au sein de votre logement, avec un équipement de type VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée). Le système doit théoriquement être contrôlé une fois par an.

De vôtre côté, veillez à ne pas obstruer les bouches, les grilles, à ne pas les cacher derrière un meuble et à les dépoussiérer régulièrement.

Des bouches obstruées peuvent provoquer d'importants problèmes d'humidité dans votre logement.

Enfin, dans la mesure du possible, étendez votre linge à l'extérieur ou dans une pièce aérée, car du linge qui sèche dans le salon peut considérablement dégrader la qualité de votre air intérieur.

3- Préférez les produits ménagers naturels

Les produits ménagers sont loin d'être anodins. Beaucoup contiennent des substances allergisantes, irritantes, corrosives et parfois dangereuses.

Utilisez de préférence des produits écologiques labellisés (Ecocert ou Ecolabel européen) ou des produits naturels plus respectueux de l’environnement, de votre santé et souvent de votre porte-monnaie !

Parmi les plus connus :

  • le bicarbonate de soude est dégraissant et désodorisant
  • le savon noir est un nettoyant multi-usages
  • le savon d'Alep est antiseptique et désinfectant
  • le vinaigre blanc est désinfectant, détartrant, dégraissant

De nombreuses recettes de produits ménagers naturels et "maison" existent aussi sur Internet !

4- Chauffage et règles de prudence

Limitez autant que possible l'utilisation de radiateurs d'appoint fonctionnant au pétrole, butane ou propane, notamment dans les pièces non ventilées.

Pour éviter les émissions de monoxyde de carbone, confiez l'installation des systèmes (chaudières) à des professionnels qualifiés et faites-les vérifier régulièrement.

Si vous vous chauffez avec une cheminée, pensez à bien vérifier que votre logement est correctement ventilé. La cheminée doit être ramonée régulièrement.

5- Adaptez votre mode de vie

Évitez de fumer à l'intérieur (même fenêtres ouvertes), d'utiliser des peintures, des solvants, surtout en présence de jeunes enfants ou de femmes enceintes…

Évitez les parfums d’intérieur, les bâtons d’encens, les bougies parfumées, les sprays qui diffusent des substances chimiques.

Après le confinement, lors de vos prochains achats de matériaux et de meubles, pensez à choisir les"moins polluants". Les étiquettes des produits indiquent les "émissions dans l'air intérieur" qui donnent une échelle allant de A+ (émission faible) à C (émission forte).

Le saviez-vous ?

Si vous souffrez d'affections respiratoires et/ou allergiques, votre médecin (généraliste, pédiatre, pneumologue...) peut vous prescrire l'intervention d'un conseiller en environnement intérieur afin d'identifier les sources de polluants de votre logement et vous conseiller sur les bonnes pratiques pour limiter votre exposition.

Bonus : la dépollution de l'air par les plantes, mythe ou réalité ?

L’efficacité des plantes pour dépolluer l’air intérieur n’est pas prouvée aujourd’hui. La présence de plantes peut avoir des effets bénéfiques (diminution du stress, amélioration du bien-être, meilleure productivité au travail...) sans que l'on puisse lier ces effets à une diminution de la pollution intérieure.

Crédits photo : istock

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